Dakar – Le président du Conseil national de régulation de l’Audiovisuel (CNRA), Babacar Diagne a exprimé mercredi son soutien à la communauté mouride suite à la diffusion sur la toile de vidéos blasphématoires à l’encontre du mouridisme, une des plus grandes confréries religieuses du Sénégal.
’’J’ai vu ces images et je suis en parfaite symbiose avec les autorités religieuses de Touba. Nous avons pris très au sérieux cette question. Il ne faut pas que nos moyens de vivre compromettent notre raison de vivre’’ a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
’’J’ai été outré lorsque j’ai vu ces images. Ce qui a été fait n’est pas acceptable’’, a-t-il commenté au sujet de ces vidéos dont la diffusion a suscité une réaction d’indignation des plus hautes autorités de cette confrérie.
"Nous sommes prêts à laisser nos vies pour défendre l’œuvre de Serigne Touba", le fondateur du mouridisme, a ainsi réagi Serigne Bassirou Mbacké Abdou Khadr, porte-parole du khalife général des mourides, dans des propos rapportés par plusieurs journaux parus mercredi.
La confrérie mouride, l’une des plus puissantes du Sénégal, s’apprête à célébrer ce week-end son grand magal, un évènement annuel qui draine des millions de fidèles qui accourent de l’étranger et de partout au Sénégal pour commémorer le départ en exil de son fondateur
Le président du CNRA a assuré lors de sa rencontre avec les journalistes que les auteurs des images vidéo jugées calomnieuses s’étaient excusés. ‘’Ils ont demandé pardon’’, a ainsi soutenu M. Diagne
’’Dans le monde aujourd’hui, les gens cherchent de l’argent et très souvent, sont obsédés par le nombre de vue sur la toile. Si nous ne faisons pas attention, la recherche de l’argent risque de piétiner notre raison de vivre’’, a t-il averti.
Babacar Diagne a en outre fait part de la volonté de son équipe d’organiser des visites auprès des différents groupes de presse du pays afin de voir les voies et moyens de les soutenir.
A cet égard, la CNRA prévoit des sessions de formation au profit de journalistes en perspective de l’organisation en février prochain de l’élection présidentielle au Sénégal, a dit son président.