La firme turque Tosyali compte mettre la main sur ce gisement dans l'est du pays. L'accord entre l'entreprise et le gouvernement devait être signé en début de semaine. Mais l'agenda de Macky Sall, trop chargé selon la présidence, ne permettait pas de finaliser l'opération très critiquée par une partie de l'opposition. Les défenseurs du projet assurent qu'il ne s'agit pas d'un recul de la part de l'exécutif.
Le 15 octobre, le chef de l'Etat reçoit une lettre ouverte, cosignée par onze candidats à la présidentielle. Ils entendent donner l'alerte. Et accusent la firme turque Tosyali de mauvaises pratiques en Algérie. L'augmentation des prix et les conditions de travail délétères pourraient se reproduire au Sénégal à Falémé d'après eux.
Ces nouveaux éléments ont-ils poussé Macky Sall à temporiser la signature de l'accord avec la firme ? Pour Amadou Camara, directeur de la Société des mines de fer du Sénégal Oriental, la Miferso, ce report n'est pas une décision politique : « Ce n'est pas une décision politique, c'est un problème de calendrier. C'est un contrat dont le coeur même consiste à transformer le minerai in situ, au Sénégal, et, après avoir obtenu de l'acier, le commercialiser au Sénégal et dans la sous-région. C'est ça l'objectif de ce contrat-là. Il n'y a pas de reculade par rapport à la signature. L'étude conceptuelle montre que ce projet est excessivement rentable. »... suite de l'article sur RFI