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Manquements au dernier pèlerinage : La délégation générale met tout sur le dos des privés
Publié le samedi 20 octobre 2018  |  Walf Fadjri L’Aurore
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© Autre presse par DR
La Kaabaa, à la Mecque, lieu de pelèrinage pour les musulmans
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La délégation générale au pèlerinage a fait face à la presse, hier, pour faire le compte rendu de l’édition 2018.

Et c’est pour jeter l’anathème sur les prestataires privés qui, selon elle, ont failli à leurs obligations concernant la restauration et le transport lors du hajj. Le délégué général au pèlerinage est revenu également sur les problèmes qui ont surgi dans l’hébergement des pèlerins.

La délégation générale au pèlerinage a fait, hier, le bilan de l’édition 2018. Si Abdoul Aziz Kébé et son équipe se sont félicités du bon déroulement du hajj 2018, en ce qui concerne les inscriptions, les enregistrements au niveau de la plateforme jusqu’à l’obtention des visas des pèlerins, côté transport, hébergement et restauration, ils ont noté beaucoup de couacs. Et ce sont les prestataires privés qui ont été accusés d’être à l’origine de ces soucis. «Aucun pèlerin n’a été laissé en rade, ici, au Sénégal ou en Arabie Saoudite. Et aucun bagage n’a été perdu. Le seul problème que nous avions eu à l’aller c’est le vol 3 des privés qui avait été retardé de 12 heures. Et il est important que les gens comprennent que ce n’est pas de la négligence de la Délégation générale. Mais c’est le fait du non-respect d’une clause de voyagistes privés du cahier de charges», se justifie Abdoul Aziz Kébé, délégué général au pèlerinage. Ce dernier accuse les voyagistes privés d’avoir violé le cahier de charges qu’ils ont signé et accepté pour recueillir leur agrément et leur quota. Il affirme que l’avion qui devait venir pouvait convoyer 410 pèlerins. Et malheureusement, il s’est trouvé que cette compagnie avait un gap de 200 pèlerins. C’est ainsi que, pour amoindrir les dégâts, explique-t-il, ils ont par la suite décidé d’amener ces pèlerins dans un hôtel de la place. Le temps de trouver une solution. Mais là, aussi ils ont fait face à des contraintes parce que le chèque qu’ils ont présenté a été rejeté par le gérant de la boite qui a exigé un paiement des frais de l’hébergement avec du cash. «C’était un week-end, nous avons proposé un chèque, mais le gérant a décliné cette proposition. Nous étions obligé de gager nos voitures pour que ces pèlerins puissent être hébergés jusqu’au lendemain», renseigne-t-il.

Au retour, il a signalé aussi quelques dysfonctionnements qui, d’après lui, ont été dus aux agissements de certains pèlerins qui voulaient changer d’avion. Et cela a chamboulé toute la programmation du retour.

S’agissant de l’hébergement, à Médine et Arafat, il déclare qu’il n’y avait rien à signaler. Mais, à Mouna, des difficultés majeures ont été notées. D’après lui, des pèlerins qui s’étaient inscrits individuellement au niveau de la plateforme ont voulu coûte que coûte garder les mêmes camarades de chambre à Mouna et à Médine alors que la configuration du logement n’était pas la même. Et cela a causé des difficultés au niveau des affectations des chambres.

La Délégation générale au pèlerinage a reconnu également les récriminations soulevées par certains pèlerins quant à la mauvaise qualité de la nourriture. Un fait également qu’Abdoul Aziz Kébé et Cie ont mis à l’actif des prestataires privés même si toute de même ils disent endosser la responsabilité morale. «Nous ne fuyons pas notre responsabilité. Nous le disons haut et fort. Les prestataires n’avaient pas livré la nourriture comme cela se devait. Nous avions eu 12 860 pèlerins cette année. Il y avait 3 cuisines. Et chaque cuisine devait présenter 4 mille repas au petit déjeuner, au déjeuner et au dîner. Soit 12 repas par jour. Je crois que ce sont des éléments techniques qui montrent quelque part la défaillance des prestataires», se dédouane-t-il.

Samba BARRY
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