Les résultats d’une enquête, récemment menée auprès des ménages de certains quartiers de la capitale sénégalaise par l'Institut des métiers de l'environnement et de la métrologie (IMEM), montrent que « 78% des familles enquêtées se disent favorables à l’instauration du tri des déchets », a appris APA vendredi de source officielle.
« 78% des familles enquêtées se disent favorables à l’instauration du tri des déchets contre 20%. Résultat extrêmement satisfaisant et qui traduit la prise de conscience des populations et les enjeux d’une meilleure gestion des ordures ménagères », selon la synthèse de l’enquête transmise à APA communiqué, qui note parallèlement que l’instauration d’une déchèterie de quartier « est une nécessité » dans le but de « rendre le tri efficient ».
Cet institut environnemental a, dans cette enquête menée « auprès de 155 ménages sénégalais », notamment dans les quartiers de Liberté, pour avoir leur avis sur l’instauration du tri des ordures ménagères (OM) dans les foyers, trouvé que 8% parmi ces ménages est de la haute bourgeoisie, 32% de la moyenne bourgeoisie, 34% petite bourgeoisie et 26% à faible revenu.
Cette étude rentre dans le cadre d’un « travail prospectif » sur la transformation socio-écologique des populations dans plusieurs pays (Maroc, Tunisie, Afrique du Sud et Sénégal), un projet financé par les Fondations Heinrich Böll des pays cités, a précisé le document.
Par ailleurs, elle a montré que les ordures ménagères (OM) sont constituées de 24% de plastiques, 25% de reste de nourriture, 22% de papier, 11% de verre et le reste de divers tels que les piles, les métaux, entre autres, même si « tous les types de déchets sont entièrement recyclables ».
Pour la gestion des OM dans les maisons, le communiqué note que 34%des enquêtés prétendent utiliser des sceaux, 18% des bassines, 12% de sachets plastiques, tandis que le reste utilise des contenants divers. Cependant, ajoute le document, la plupart des contenants sont eux-mêmes dégradés, ce qui occasionne une déperdition non négligeable lors de l’acheminement des déchets vers les camions-bennes.
Quant à la gestion des OM au sein de la maison, elle est confiée à 59% à la ménagère et ce n’est que dans seulement 15% de cas que ce soit la maitresse de maison qui s’en occupe. « Ce qui conforte la perception négative que les sénégalais ont des déchets et qui présage qu’il faille former toutes les personnes du foyer et particulièrement les ménagères sur le tri des déchets pour espérer avoir des résultats positifs », a recommandé l’IMEM.