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Quand le Sénégal tente de s’adapter aux changements climatiques
Publié le jeudi 18 octobre 2018  |  Autre presse
Amélioration
© Autre presse par DR
Amélioration de la navigabilité sur le fleuve Sénégal
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Le Sénégal, comme tous les pays du monde, est soumis aux impacts des changements climatiques. Par sa situation géographique, ces impacts se ressentent tant au niveau des côtes qu’à l’intérieur des terres.
Les communautés locales estiment que c’est à l’Etat de jouer son rôle, mais elles ne restent pas les bras croisés pour autant ! Des ONG sénégalaises organisent leurs actions avec le soutien de nombreuses ONG partenaires à des niveaux très proches des gens, de leurs réalités, leurs attentes. L’Opération 11.11.11 soutient plusieurs de ces actions.

Des marées plus fortes attaquent la côte et déstabilisent puis détruisent tout ce qui s’y trouve : plages, habitations et infrastructures. Les fleuves voient leur débit et leur salinité modifiés, suite aux changements des régimes de précipitation (période d’hivernage moins pluvieuse et plus courte) ; les terres se retrouvent plus sèches, plus salées, ou inondées sur des périodes différentes… le vent du Sahel s’attaque toujours plus violemment aux terres asséchées, en érodant le limon propice à l’agriculture. Tous ces facteurs ont des impacts directs et indirects sur la vie et la survie des habitants, d’abord au niveau de leur cadre de vie mais aussi sur leur sécurité alimentaire et leurs moyens de subsistance : pêche, agriculture, tourisme.
Certains efforts sont contre-productifs, d’autres par contre sont porteurs d’espoir… à condition d’être concertés, amplifiés et soutenus.

SAINT-LOUIS subit les assauts combinés de l'Océan Atlantique et du fleuve Sénégal


Depuis des dizaines d’années, Saint Louis, ancienne capitale située à 270 kilomètres au nord de Dakar, subit l’assaut de l’océan. Récemment, c’est encore un groupe entier de maisons qui est parti avec les vagues. Les pertes de terrain varient de 3 à 6 mètres de plage par an. Les cas de destruction sont nombreux le long de la Langue de Barbarie. Ce banc de sable de 25 kilomètres de long et de 300 mètres de large situé dans l’estuaire du fleuve Sénégal, constituant une barrière naturelle entre la ville de Saint-Louis et l’océan Atlantique. Cette bande de terre est peuplée de 55 000 personnes, dont 30 000 dans le quartier Guet Ndar. Les pêcheurs de la zone savent que leur subsistance est menacée.

Outre la montée des eaux due au réchauffement climatique, il y a « la brèche ». En 2003, le président de l’époque décide de creuser une brèche dans la Langue de Barbarie, à 10 kilomètres au sud de Saint-Louis, afin d’évacuer les eaux en crues du fleuve Sénégal qui inondent la ville. La brèche est construite à la hâte, en une nuit, par une entreprise marocaine. Ce qui ne devait être qu’un canal de délestage devient rapidement un nouveau bras de mer. L’océan s’engouffre dans l’estuaire. De quatre mètres de large, la brèche s’élargit à 80 mètres en deux jours. Aujourd’hui, elle mesure plus de six kilomètres. Des dizaines de pêcheurs y ont déjà perdu la vie.
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