Le directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal (SONES), Charles Fall, a dit mercredi espérer une mise en service de la nouvelle station de traitement du chlorure et du fluorure de Fatick "d’ici la fin de l’année 2018", d’autant que le niveau d’exécution des travaux est actuellement à "un peu plus de 90%".
"Nous sommes à un niveau d’avancement des travaux assez satisfaisant, soit un peu plus de 90% d’avancement physique, et les techniciens ont soutenu que d’ici la fin octobre, ils démarreront les essais", a-t-il souligné dans un entretien accordé à des journalistes au cours d’une visite guidée sur le site de la nouvelle station.
Partant, le DG de la SONES dit espérer que "d’ici la fin de l’année, la mise en service sera effective au bénéfice des populations de Fatick".
’’Sur instruction des autorités étatiques, nous sommes en train de construire une station de défluoruration, du fait que les eaux de Fatick nous viennent du sous-sol dont le caractère hydrogéologique montre une très forte présence en fluor et surtout en sel’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, pour enlever cette teneur ’’ de l’ordre de 1,5 mg/litre’’, qui dépasse les normes de l’Organisation mondiale de la Santé, la SONES a construit une station qui lui permettra d’être aux normes.
Selon Charles Fall, le gouvernement du Sénégal, en décidant de réaliser ce projet, "a apporté une réponse concrète, une révolution sociale, à une vielle requête pour bannir la fluorose dentaire et les maladies hydriques causées par la forte teneur de l’eau en chlore et fluor".
D’un coût de 3,6 milliards de francs CFA, les nouvelles installations vont doubler la capacité de production actuelle de la ville de Fatick, d’un peu moins de 100 mètres cubes par heure jusque-là, à "quasiment 250 mètres cubes par heure’’, a expliqué M. Fall.
Si l’on en croit le DG de la SONES, ce projet s’inscrit dans le cadre d’un "programme beaucoup plus large", consistant en un programme de renforcement de l’alimentation en eau potable dans les régions.
La nouvelle station devrait à long terme approvisionner jusqu’’à 50 000 habitants, dit-on.