La pêche illicite non déclarée et non réglementée dans la sous-région africaine est essentiellement effectuée par les pays asiatiques, a affirmé vendredi le Manager du Programme ‘’Espèces et Habitats’’ du Bureau du programme marin pour l’Afrique de l’Ouest du WWF (WWF WAMER), le Dr Mamadou Diallo.
Le rapport présenté par La Commission sous régionale des pêche (CSRP, basée à Dakar), a cité nommément la Corée du Nord mais il y a aussi la Chine, selon le Dr Diallo.
« Ces pays pêchent beaucoup de pélagiques alors que ces espèces sont celles utilisées par la population pour se nourrir. Ce qui entraine beaucoup de dégâts dans nos économies nationales », a-t-il ajouté lors d'un entretien avec APA.
Toutefois, le Dr Ibrahima Niamadio de la même organisation, constate qu'il est difficile de statuer sur l'identité des pêcheurs délinquants car ils sont la plupart du temps non identifiables parce que ne disposant ni de licence ni de papier permettant de les identifier.
Selon Dr Mamadou Diallo, la pêche illégale non déclarée et non réglementée est très présente dans la sous-région à cause des déficits notés sur le plan sécuritaire.
Les côtes ouest africaines sont extrêmement étendues et rencontrent des difficultés en matière de surveillance, faute de moyens.
D'ailleurs il soutient que c'est compte tenu de cette situation que le Bureau du programme marin pour l'Afrique de l'Ouest du WWF est en partenariat avec la CSRP, une structure mise en place dans le but premier d'harmoniser la législation de pêche dans les sept pays ouest africains qu'elle couvre.
Malgré l'harmonisation de ces législations qui tarde à se réaliser, les Etats membres de la Commission sont actuellement, selon les disponibilités avec les organisations qui existent sur place, les ONG qui les appuient, en train de travailler en matière de surveillance pour combattre la pêche illégale.
Cependant, le travail pour éradiquer la pêche illégale demeure compliqué en raison du manque de moyens concernant la surveillance, fait-on remarquer.
De l'avis du Manager du Programme é'Espèces et Habitats'' du WWF WAMER, une des solutions consiste à mettre les moyens qu'il faut à la disposition de la CSRP parce que c'est elle qui devrait s'occuper de la surveillance au niveau sous régional.
« Je pense qu'il faut mettre l'accent sur la coopération sous-régionale et la coopération internationale. Sous régionale parce qu'il faut qu'on s'entende sur une politique des pêches commune, internationale, parce que ça va nous apporter les moyens de surveiller nos cotes de manières correcte et régulière », a précisé M. Diallo.
Pour lui, les pays ouest africains doivent, en ce qui concerne les navires étrangers, s'entendre pour qu'il y ait une licence de pêche sous-régionale au lieu d'en donner par pays.
Quant au Dr Ibrahima Niamadio, il pense qu'exiger des normes aux bateaux de pêche pourrait aider à éradiquer ce fléau.
Il faudrait aussi obliger les bateaux à installer des balises Ais et vms pour permettre de les localiser plus facilement et par la même occasion assurer une surveillance rigoureuse des cotes ouest africaines contre la pêche illégale, a-t-il encore dit.
