«L’exclusivité de la nationalité sénégalaise exigée du candidat à la présidence de la République révèle une véritable hypocrisie pour un pays comme le Sénégal. Le premier et le troisième président de la République étaient au moins binationaux. Des indices très clairs permettent aussi de soutenir que le second était binational. Nul ne peut démontrer qu’ils aient trahi le pays". Ces propos de Jean Paul Dias secretaire général du Bloc des centristes Gaindé traduisent son désaccord avec la Commission nationale de réforme des institutions (Cnri) qui veut exiger désormais l’exclusivité de la nationalité sénégalaise aux candidats à la présidence de la République. Jean Paul Dias pense que cette notion d’exclusivité de la nationalité sénégalaise a une origine «crypto personnelle» et ne correspond ni à l’histoire personnelle ou familiale des uns et des autres, ni à celle de différentes localités du pays, ni à la réalité d’un monde globalisé, ni à l’attachement constitutionnel à l’unité africaine et au vécu du Sénégal, terre de rencontre et de départ.