Les professionnels des technologies de l’information et de la communication lancent un appel aux institutions financières pour accompagner leur développement. En outre, pour les professionnels de ce secteur, des financements spécifiques doivent être envisagés pour ces Pme qui contribuent grandement à l'essor de l'entrepreneuriat privé.
Au train du Sénégal émergent, le Conseil national du patronat du Sénégal (CNP) compte arrimer le wagon de l’économie numérique, gage d’un développement économique et social, selon l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (OPTIC).
''Pour ne pas rater la gare de l’innovation, notre pays doit résoudre certaines difficultés liées au financement des investissements des Petites et moyennes entreprises (PME) des TIC, ce qui implique de mettre à leur disposition des produits financiers adaptés comme le ‘crownfunding‘ (financement participatif) pour développer leurs entreprises'', a soutenu Aimé Sène, Vice-président du CNP, mercredi, lors d’une rencontre à Dakar.
La journée de réflexion avait pour objet d'apporter les premières pistes de solution à la problématique du financement des entreprises du secteur des TIC, en réunissant les 3 parties prenantes (PME demandeur de crédits, banques qui accordent les crédits et les institutions d’appui au financement) pour un échange–partage de leurs différentes préoccupations et attentes sur le financement. C'est pourquoi, Antoine Ngom, Président de l’OPTIC, a souligné que l’établissement du ‘’capital risque’’ est nécessaire pour financer les entreprises numériques afin de les accompagner dans leur croissance.
Ainsi devant un parterre de partenaires économiques et de chefs d’entreprise, le ministre de la Communication et de l’Économie numérique Cheikh Bamba Dièye, a souligné que les banques auraient beaucoup à gagner à nouer un partenariat avec le secteur privé qui mobilise 90% des entreprises sénégalaises.
‘’Le secteur bancaire nationale peut contribuer à la promotion de cette nouvelle économie, en dégageant des fonds nécessaires avec l’aide des structures financiers, comme le Fonds national de garantie des investissements publics (FONGIP), ou la Banque nationale pour le développement économique (BNDE). Cela va permettre à l’économie numérique de jouer entièrement son rôle dans l’émergence économique et l’emploi du Sénégal’’, a déclaré le ministre.
Cheikh Bamba Dièye a également présenté l’intégration des TIC dans le PSE, comme un signe de leur importance. Il est aussi prévu dans le programme la mise en place du Conseil national du numérique. ''Pour en faire une des locomotives de l’entrepreneuriat privé, il est nécessaire pour l’économie numérique de s’organiser autour de projets structurants, pour pouvoir bénéficier des fonds de ce plan'', a ajouté le ministre.
D'où l'urgence de relever les défis que sont ''la vulgarisation du haut débit, une production de contenus et services et une concurrence saine, qui entravent l’émancipation de ce secteur pour atteindre le seuil de 20% du Produit international brut'', selon Antoine Ngom.