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Longévité et diversité de la coalition Benno Bokk Yaakaar: Les prouesses de Macky Sall
Publié le mardi 16 octobre 2018  |  Sud Quotidien
Macky
© aDakar.com par DR
Macky Sall réunit sa coalition pour une victoire du "OUI" au référendum
Dakar, le 04 mars 2016 - Le président de la République Macky Sall a réuni la coalition "Benno Bokk Yakaar" pour lancer son offensive en faveur de la victoire du "OUI" au référendum du 20 mars prochain.
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Composée de plus de plus d’une centaine de partis politiques, dont pas moins de 12 sous-coalitions, la coalition présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar (Bby) semble battre le record de longévité et de diversité. Formée en 2012, entre les deux tours de la présidentielle, pour soutenir le candidat Macky Sall, sorti deuxième derrière le président sortant, Me Abdoulaye Wade, la totalité des formations politiques qui la composent ont choisi le président Macky Sall comme candidat à la prochaine présidentielle, à l’exception de quelques-uns qui ont très tôt quitté la barque présidentielle.

Les investitures au sein de Bennoo Bokk Yaakaar, lors de l’élection législative de 2017, qui avaient suscité une levée de boucliers de la part de certains responsables ou militants de partis alliés, et même de l’Alliance pour la République (Apr), semblaient donner raison à certains analystes et observateurs politiques qui avaient prédit la mort de Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), après la présidentielle de 2012. Les locales de 2014 avaient aussi mis en évidence les nombreuses contradictions qui frappaient la coalition de circonstance, née dans des conditions historiques bien définies et dont la survie n’était pas forcement prévue. Un peu en arrière, les départs des formations politiques de la mouvance présidentielle, comme le Bloc centriste Gaïndé (Bcg) de Jean Paul Dias, de Bës du Niakk de Mansour Sy Djamil, ou encore du mouvement d’Hélène Tine, sans oublier celui de Rewmi d’Idrissa Seck en septembre 2013, offraient un certain scepticisme sur l’avenir du compagnonnage de ladite coalition.

A cela s’ajoutent les nombreuses querelles intestines, qui ont toutes fini par des scissions, constatées dans les plus grands partis de la coalition. L’Afp s’est séparée de Malick Gakou et compagnie en 2015. Il en est de même pour le Ps qui a rompu les amarres avec Khalifa Sall et ses camarades de Taxawu Dakar, en 2017. La Ld paiera les frais de son compagnonnage avec Bby par un divorce avec le maire de Dieupeul Derklé, Cheikh Guèye et ses camarades de la Ld-Debout. Des scissions et querelles intestines qui ne présageaient rien de bon sous les cieux de la mouvance présidentielle. Que dire du caractère très composite de ladite coalition qui compte en son sein presque toutes les sensibilités politiques existantes au Sénégal, socialistes, libéraux, extrême gauche, etc ? Ou encore du caractère éphémère de ses prédécesseurs comme la Coalition 2000, Fal 2012, Benno Siggil Senegaal, etc ?

Que nenni ! Même si certains estiment que la coalition Bby n’est devenue que l’ombre d’elle-même, ce qui est évident, aujourd’hui, c’est que la totalité des partis qui la composent, 100 partis dont 12 sous-coalitions, selon certains, ont décidé de faire du président sortant Macky Sall, leur candidat pour la présidentielle prochaine. De grandes formations politiques comme l’Afp, le Ps, le Pit, la Ld, l’Aj-A, etc ont choisi de ne pas présenter un candidat issu de leur formation politique, en 2019. Tous s’investissent, et pour le parrainage du candidat de la mouvance présidentielle, et pour sa réélection dès le premier tour au soir du 24 février prochain. L’argument le plus brandi, pour justifier leur choix, reste le même pour toutes les formations politiques, à avoir leur implication dans le bilan du président Macky Sall, pour avoir géré avec lui durant ces 7 ans.

Jean Michel DIATTA
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