Trafic et consommation de substances illicites: Quand la drogue se féminise

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Publié le mardi 16 octobre 2018 | Enquête Plus

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L’Organe international de contrôle des stupéfiants a révélé son rapport sur l`utilisation des drogues en Afrique et au Sénégal

De plus en plus de femmes s’adonnent à la drogue. A Dakar, en 3 ans, plus de 60 dames ont été mises aux arrêts, selon des chiffres livrés par quelques services. Cette fièvre de la drogue n’épargne pas les célébrités.

La féminisation de la drogue est devenue une réalité dans notre pays à majorité musulmane. Le phénomène (consommation et vente de drogue) ne cesse de faire les choux gras de la presse. Selon les chiffres des forces de l’ordre (police, gendarmerie, douane, eaux et forêts, entre autres), en 2015, sur les 57 503 personnes mises aux arrêts, les 33 étaient des femmes. L’année suivante, soutiennent nos sources, 394 individus ont été interpellés (chiffres glanés auprès de quelques services) et remis entre les mains du procureur, dont 11 de sexe féminin. Et en 2017, 4 680 personnes ont été arrêtées pour usage de drogue dont 20 femmes.

Ainsi, en trois années, 64 femmes ont été arrêtées pour usage de drogue ou trafic international de drogue.

Toutefois, ces chiffres ne sont pas exhaustifs, car plusieurs services n’ont pas donné leurs statistiques, pour diverses raisons. Egalement, nos sources n’ont pas spécifié les types de substances illicites utilisées. Par contre, le chanvre indien, dit-on, vient en tête des produits incriminés.

Nos interlocuteurs expliquent aussi que les femmes qui comparaissent, habituellement, pour des faits d’usage de chanvre indien, dépassent rarement la vingtaine. Même si l’on se rappelle qu’il y a quelques années, 4 ‘’drianké’’ avaient été épinglées en train de fumer du ‘’yamba’’, lors d’une cérémonie funèbre à Pikine. Les dames, toutes dans la cinquantaine (âges compris entre 53 et 55 ans) et mères de plusieurs enfants, avaient été jugées pour détention et usage collectif de chanvre indien.

Le rôle des femmes dans le trafic de drogue ne se limite pas seulement à la consommation. Elles jouent souvent les intermédiaires et donnent un coup de main à leurs époux ou proches dealers. Dans ces cas, elles sont passibles de peines très lourdes, en cas de jugement au tribunal. ‘’Pour ce genre de cas, en général, elles risquent de purger des peines sur plusieurs années. Ceci s’explique par le fait qu’elles ont touché de près ou de loin à une affaire de plusieurs kilogrammes et ou tonnes de drogue, s’il s’agit du chanvre indien. Le plus souvent, elles entrent en jeu pour, soit ravitailler la clientèle et/ou récupérer de l’argent, à l’issue d’une livraison’’, confient des sources judiciaires.

‘’Des femmes très célèbres prennent de la drogue’’

Des recoupements auprès de plusieurs sources permettent aussi de dire que, parmi les célébrités, de nombreuses femmes s’adonnent à la drogue. Et là, confie-t-on, elles utilisent de l’héroïne. ‘’Beaucoup de célébrités se droguent et pour plusieurs raisons. Souvent, elles le font dans des endroits insoupçonnés et en plein jour. Ce sont des gens qui sont dans le milieu qui les alimentent en drogue. Je peux vous confirmer que des femmes très célèbres prennent de la drogue dans ce pays. Il y en a qui fument quelques joints, avant de monter sur scène’’, confie une autorité judiciaire.

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