L’adoption, hier, à l’issue du Conseil des ministres, du projet portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence nationale des chemins de fer (Ancf), confirme, sans nul doute, l’ambition des autorités de remettre sur les rails le chemin de fer qui, incontestablement, a toujours constitué un important maillon dans le secteur des transports du pays.
Le déclin du chemin de fer, ces dernières années, a pesé lourdement dans la chute de l’économie de notre pays. Rien que le trafic sur le corridor Dakar-Bamako permettait de transporter d’importantes quantités de marchandises qui ont connu une baisse vertigineuse au fil des années. Ainsi, dès son arrivée au pouvoir, le président de la République Macky Sall a affiché son ambition de remettre à flot le chemin de fer en donnant des instructions fermes dans ce sens. « Nous avons besoin de faire le rail ici et maintenant », avait soutenu le ministre des Infrastructures et des Transports, Thierno Alassane Sall, lors d’un débat sur le financement des infrastructures. C’est dire que les autorités ont bien compris l’importance du chemin de fer dans le développement économique d’un pays. Et aujourd’hui, au moment de lancer le Plan Sénégal émergent qui repose sur le développement des infrastructures, le rail ne pouvait pas être en reste. La mise en place d’une nouvelle agence dynamique devrait ainsi permettre de relancer le chemin de fer et d’offrir ainsi de belles perspectives au secteur ferroviaire.
D’autant plus que de potentiels partenaires ont été déjà identifiés et pourront aider le Sénégal à réaliser cette forte option pour assurer la rentabilité économique, mais surtout sécuriser les générations futures.