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Crise dans le secteur de la justice - Ismaëla Madior Fall invite le Sytjust à revoir à la baisse ses prétentions
Publié le lundi 15 octobre 2018  |  Enquête Plus
Séance
© aDakar.com par SB
Séance solennelle de rentrée des cours et tribunaux
Dakar, le 11 janvier 2017 - Le président de la République a présidé la séance solennelle de rentrée des cours et tribunaux. Le Premier ministre et le ministre de la Justice, garde des Sceaux ont également pris part à la cérémonie.
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Les travailleurs affiliés au Sytjust multiplient les mots d’ordre de grève qui ont fini de paralyser le système judiciaire. Alors que les récriminations se multiplient, le ministre de la Justice les invite à revoir à la baisse leurs prétentions.



Ensuite, le ministre s’est prononcé sur la grève du Sytjust. Selon lui, les demandes formulées sont exorbitantes. ''Les demandes qu'ils ont formulées atteignent des montants extrêmement importants pour le budget de l'État. Nous sommes en dialogue. Nous leur avons fait des propositions substantielles d'augmentation. Notamment, de l'indemnité de judicature de 200%. Mais, ils disent que ce n'est pas conforme à leur espoir'', renseigne Ismaëla Madior Fall. Qui déplore le fait que cette grève perturbe le fonctionnement du service public. ''Mais fort heureusement pas partout '', ajoute-t-il. Le Sytjst réclame le respect des accords signés avec l’Etat. Ils concernent le statut et le régime indemnitaire.

''Nous comprenons la légitimité des revendications. Il faut aussi savoir que l'État a réagi, en mettant des propositions sur la table. Je pense que le syndicat devrait comprendre que la formulation des revendications doit tenir compte des contraintes de l'État. Notamment, les contraintes budgétaires'', souligne Ismaëla Madior Fall. Le ministre précise que les portes du dialogue sont ouvertes. Cependant, il indique que les nombres de jours non travaillés seront précomptés. ''C'est-à-dire, qu’autant les syndicats auront le droit de grève, autant le gouvernement a le droit de prélever des salaires les jours qui n'ont pas été travaillés'', insiste le ministre qui a procédé au lancement de la plateforme électronique dématérialisée du Registre du Commerce et du Crédit mobilier (RCCM) du Tribunal de Grande Instance de Mbour, jeudi.

Dans le cadre de l'aménagement d'un environnement propice à l’investissement, le E-RCCM est appelé ''a joué un rôle de premier plan dans la politique de gestion transparente de nos ressources pétrolières et gazières '', a déclaré le ministre. Selon qui ‘’le monde se numérise de plus en plus. Aucun secteur n’est en mesure de rester en marge’’. ‘’A l’horizon du Sénégal numérique 2026, le Ministère de la Justice a entamé un important chantier de reprise de l’existant, d’amélioration et d’innovation sur les solutions et applications propres à moderniser la Justice'', a annoncé Ismaëla Madior Fall. Ainsi, ''la révision de cet acte uniforme intervenu, le 15 décembre 2010, a permis de concrétiser l’informatisation du RCCM, du Fichier national et du Fichier régional avec pour objectif de faire du RCCM la première source d’informations commerciales, économiques et juridiques dans l’espace OHADA'', renseigne le ministre.

Peine de mort

Dernièrement, la série de meurtres a remis sur la table la question de la peine de mort. Mais, le ministre de la Justice ne veut pas en entendre parler. Selon lui, c’est dépassé, le Sénégal n'est plus à cette ère. ''Ce n'est pas parce qu'un individu, vous le tuez, que vous réparez le préjudice qu'il a fait subir à une famille, à la société. Cela rappelle les sociétés primitives, la loi du talion : Œil pour œil, dent pour dent. Le Sénégal n'est pas un pays de peine de mort'', dit-il pour clore le débat.

Ainsi, face à l'insécurité, le ministre pense qu'il faut d'autres solutions. ''Il faut trouver des solutions appropriées et ce n'est pas la peine de mort. Les solutions, c'est renforcer la sécurité des populations, des quartiers, des villes. Et appeler les populations à collaborer avec les forces de sécurité '', estime Ismaëla Madior Fall.

KHADY NDOYE (MBOUR)
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