Au Sénégal, les candidats à la présidentielle de février 2019 multiplient les déplacements, les tournées et bien évidemment les déclarations qui les accompagnent. Et un dossier sensible a fait son apparition dans cette campagne, un sujet qui revient quasiment avant chaque échéance : la peine de mort.
Avec notre correspondant à Dakar, Guillaume Thibault
C’est dans le cadre d’une cérémonie religieuse, les obsèques d’une femme assassinée, que l’architecte et candidat à la présidence, Pierre Goudiaby Atepa, habituellement si mesuré a changé de ton lorsque la presse l’a interrogé sur la peine de mort : « Je n’exclus pas personnellement que ça fasse partie de mon agenda parce qu’il faut que la violence s’arrête ».
Pour Colly qui travaille dans une station essence, Pierre Goudiaby Atepa s’est emporté : « Il était dépassé. C’est pour cela qu’il a dit ça. Il ne devait pas le dire. Ce qu’il a dit, moi je ne le condamne pas ». Autre réaction : « On a l’impression psychologiquement qu’il y a des meurtres partout ».