La salle des fêtes de Rufisque a accueilli, hier, la cérémonie dédiée à la Journée mondiale de la santé mentale. Une édition 2018 consacrée aux jeunes qui sont très souvent sujets à des troubles mentaux.
Le Sénégal a célébré, hier 10 octobre, la Journée mondiale de la santé mentale, qui a cette année pour thème ‘’Les jeunes et la santé mentale dans un monde en évolution’’. C’est une façon, selon le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Aloïse Waly Diouf, ‘’d’attirer l’attention sur l’association entre l’adolescence et les troubles mentaux’’. Car, poursuit-il, le constat général est que la moitié des troubles mentaux commencent avant l’âge de 14 ans, ‘’mais dans la plupart des cas, ces troubles passent inaperçus et ne sont pas traités. Pour ce qui est de la charge de morbidité chez les adolescents, la dépression occupe la troisième place. Le suicide est la deuxième cause de décès chez les 15-29 ans’’.
Viennent s’ajouter l’usage nocif de l’alcool et de substances illicites. Mais aussi, rappelle le directeur de cabinet, ‘’dans un monde en perpétuelle évolution, l’utilisation de plus en plus large des technologies, qui est sans nul doute source de nombreux avantages, peut également entraîner des pressions supplémentaires’’.
Par conséquent, il est important, d’après lui, d’œuvrer dans la prévention afin de créer les capacités de résilience mentale dès le plus jeune âge. ‘’Cette prévention commence par la prise de conscience et la compréhension des premiers signes d’alerte et des symptômes des troubles mentaux’’ impliquant toujours, selon lui, les parents et les enseignants.
Cependant, il n’est pas rare, aujourd’hui, de voir des malades mentaux en errance. C’est ainsi qu’il a salué le travail des acteurs associatifs qui se sont engagés auprès des malades mentaux dans la rue. Mais aussi, il a lancé un appel aux familles. ‘’Le médicament le plus efficace, la structure la mieux équipée ne saurait remplacer la famille. Une présence rassurante, affectueuse et sécurisante est le meilleur rempart contre les troubles de l’esprit. Une place doit exister pour chaque membre de la famille dans les logis, fût-il malade mental’’, a-t-il plaidé.