Dakar (Sénégal) Par Oumar Dembélé - La raison avancée lundi par le géant américain du net Google pour fermer son réseau social Google+, sur la base d’une découverte d’une faille de sécurité ayant affecté les données d’au moins 500.000 utilisateurs, n’est pas valable même si sa fermeture « n’impacte pas » forcément ses utilisateurs africains, a déclaré mardi à APA le formateur sénégalais en nouveaux médias, Mountaga Cissé.
« Ce n’est pas la raison véritable, de mon point de vue. (…) Avec Facebook, on a connu le scandale Cambridge Analytica qui a touché entre 50 et 90 millions d’utilisateurs et cela ne l’a pas empêché de maintenir son réseau social. C’est juste une brèche utilisée par Google pour décider enfin de fermer son réseau social », a estimé M. Cissé, intervenant au CESTI, une école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar.
L’idée des ingénieurs de Google+, lancé en 2011, était de proposer un réseau sur lequel on puisse cloisonner ses différents cercles sociaux (amis, famille, …), pour éviter d’envoyer la photo du petit dernier à ses collègues de travail, ou l’annonce d’un pot d’entreprise avec ses amis.
Ainsi la nouvelle plateforme était automatiquement activée pour tous ceux qui avaient un compte Gmail. Mais malgré cela, « Google n’a jamais vraiment bien réussi dans le monde des réseaux sociaux » en dépit surtout de ses utilisateurs chiffrés autour du milliard de personnes, a analysé Mountaga Cissé.
En effet, « les fonctionnalités de Google+ n’étaient pas au top, il n’y avait pas une très bonne installation et aussi l’expérience d’utilisation, contrairement à un réseau social comme Facebook, n’était pas au rendez-vous », a poursuivi cet administrateur de la plateforme multimédia en ligne dédiée au numérique, Digital 24.
Toutefois, la fermeture de Google+ n’aura « véritablement aucun impact (sur l’Afrique) dans la mesure où le continent africain était celui où Google Plus était le moins utilisé pour deux raisons », affirme M. Cissé.
« D’abord techniquement, il était difficile à pratiquer et deuxièmement en Afrique, on a un taux de pénétration mobile qui est extrêmement élevé si on compare avec le reste du monde » même si Google « n’a presque jamais communiqué sur les chiffres réels » de cette plateforme, a indiqué le formateur en nouveaux médias, notamment les réseaux sociaux.