Malick Gakou (Président du Grand Parti): ‘’Le Pse a vendu l’économie sénégalaise aux étrangers’’

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Publié le samedi 29 septembre 2018 | Enquête Plus

© Autre presse par DR
El Hadj Malick Gakou

En tournée nationale, le président du Grand parti a sévèrement critiqué, hier à Thiès, la politique économique nationale du président Macky Sall. Selon Malick Gakou, l’économie sénégalaise doit être remise aux Sénégalais et non aux étrangers.

Il y a quelques mois, commerçants, détaillants, distributeurs, grossistes… ont envahi certaines capitales régionales pour fustiger la présence ‘’gênante’’ de l’entreprise française Auchan qui, disent-ils, menacerait leurs emplois et l’économie sénégalaise. Aujourd’hui, c’est au tour du candidat déclaré à la présidentielle de 2019, Malick Gakou, de reprendre le flambeau. Dans sa déclaration faite hier au marché central de Thiès, il s’est attaqué au Plan Sénégal émergent (Pse) et à la gestion du pays par le chef de l’État Macky Sall.

Selon lui, l’économie sénégalaise est détenue par les étrangers au détriment des Sénégalais. ‘’Je suis venu à Thiès à l’invitation des commerçants qui sont menacés dans la quiétude de l’expression de leur commerce. Aujourd’hui, dans notre pays, il faut être un étranger pour investir, en fait pour travailler. Le Pse a vendu l’économie sénégalaise qui est capturée à 98 % par les investisseurs étrangers. Tous les secteurs de l’économie nationale sont dominés par les étrangers : 98 % des banques sont entre les mains des étrangers, l’industrie, à 95 %, est entre les mains des étrangers et 98 % des entreprises exportatrices sont entre les mains des étrangers’’, révèle Malick Gakou.

‘’Conscient’’ de la difficulté à laquelle est confrontée l’économie sénégalaise, notamment le secteur informel, le président du Grand parti se veut optimiste et rassure qu’il peut y apporter une solution efficace. Mais, avant cela, dit-il, il faut bouter hors du pouvoir l’actuel locataire du palais, Macky Sall. Pour ensuite, poursuit le patron des ‘’Rouges et Blancs’’, remettre l’économie sénégalaise aux Sénégalais. ‘’Les Sénégalais sont devenus étrangers dans leur propre économie. Et bientôt d’ailleurs, nous serons des esclaves dans notre propre pays. Le Pse a inversé la courbe du développement économique et social par un endettement excessif et par une croissance non-inclusive. Après le 24 février 2019, dès mon investiture à la tête de ce pays, je vais changer de paradigme en remettant aux Sénégalais leur économie. Aujourd’hui, le Sénégal est entre les mains des étrangers du fait de l’incurie du gouvernement et du président Macky Sall lui-même’’, déclare Malick Gakou.

‘’Oui au multilatéralisme, mais’’

Poursuivant son propos devant ses hôtes du jour, le théoricien du Plan alternative Suxali Sénégal estime que personne ne peut développer le Sénégal à la place des Sénégalais. D’après l’ancien président du Conseil régional de Dakar, on peut dire ‘’oui au multilatéralisme, mais avec la manière’’. ‘’Au Grand parti, nous disons oui à l’ouverture, mais jamais les Sénégalais derrière. Je crois que notre économie doit être dominée par des champions nationaux. Aujourd’hui, après l’industrie et les banques, c’est le secteur du commerce qui est attaqué. Et nous ne pouvons pas accepter que les commerçants sénégalais soient derrière des commerçants ou encore des investisseurs étrangers. C’est pour cette raison que nous défendons les commerçants sénégalais’’, soutient d’emblée Malick Gakou.

Par la même occasion, il rappelle qu’il y a une nécessité de ‘’donner aux commerçants sénégalais la plénitude de leur mission’’ qui est de participer au développement économique et social de leur pays. ‘’Nous disons oui au multilatéralisme et à l’ouverture, mais nous devons mettre les Sénégalais devant. C’est pourquoi nous préférons le Made in Sénégal et nous allons faire la promotion du développement national à travers des champions nationaux. C’est pour cette raison que nous soutenons l’Unacois dans son combat pour la libéralisation de l’économie, mais surtout pour que les nationaux puissent jouer pleinement leur rôle en tant que moteur de croissance’’, renchérit l’ex-n°2 de l’Alliance des forces de progrès (Afp).

GAUSTIN DIATTA (THIÈS)

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