Le chiffre d’affaires du marché postal est estimé à plus de 34 milliards de francs Cfa en 2017, soit une hausse de 28 % par rapport à 2016. L’annonce a été faite par le chef du service Contrôle tarifaire et Audit de la Direction de la régulation postale, Omar Diop, lors d’un atelier de sensibilisation organisé à l’endroit des journalistes, à Saly.
Le marché postal est loin du déclin. Il avance ‘’lentement, mais sûrement’’, selon le chef du service Contrôle tarifaire et Audit de la Direction de la régulation postale (Drp). En réalité, les revenus de ce secteur sont estimés à plus de ‘’34 milliards de francs Cfa en 2017, soit une hausse de 28 %’’, par rapport à 2016. ‘’78 % de ces revenus sont générés par l’opérateur public, les 13 opérateurs titulaires de licence contribuent à hauteur de 22 % des revenus du secteur postal. Sur le segment de marché de l’express, l’activité des opérateurs titulaires de licence a généré des revenus estimés à 7,566 milliards de francs Cfa. Une hausse du chiffre d’affaires de 8 % est notée par rapport à 2016’’, a indiqué Omar Diop.
Il s’exprimait, hier, à Saly, lors d’un atelier de formation de l’Autorité de régulation des télécoms et des postes (Artp) organisé à l’endroit des journalistes. En effet, M. Diop a précisé que les revenus des activités d’envois internationaux constituent 90 % du chiffre d’affaires global du segment de l’express. Avec 13 acteurs, cette section du marché postal détient un vaste réseau de 347 points d’accès répartis sur le territoire national dont 63 % sont localisés à Dakar.
Il convient de noter que le marché des activités postales des objets adressés (envois de correspondance, colis) s’élève à plus de 800 000 unités en 2017, avec un taux de croissance de 11 %. La répartition des envois de courriers montre que 64 % des envois concernent les envois inférieurs à 500g, 19 % portent sur les envois de 500 g à 2 kg et 17 % représentent des envois de colis postaux. Selon la destination, 80 % de ces envois sont acheminés vers le marché domestique, contre 20 % vers l’international. ‘’Il est ressorti de l’analyse globale des volumes d’envois du marché postal que les courriers postaux adressés sont en majorité acheminés par l’opérateur historique. Cela s’explique, en partie, par l’effet combiné de l’ouverture partielle du secteur à la concurrence et le poids des services réservés. Les envois nationaux restent dominants avec plus de 80 % dont 20 % d’objets adressés acheminés à l’international’’, a expliqué le chef du service Contrôle tarifaire et Audit de la Drp.
Pour sa part, le directeur de la Régulation postale au sein de l’Artp a estimé que ce secteur est celui de ‘’l’avenir’’. ‘’Le développement du pays doit passer par le secteur postal. Il joue un rôle crucial dans le développement du commerce électronique, l’inclusion sociale et financière. La génération future ne connaîtra pas les supermarchés. Ces jeunes vont faire toutes leurs commandes via le net et le service postal sera là pour assurer la livraison’’, a fait savoir Adama Diouf. Pour lui, le développement du commerce électronique mondial dépend de la performance des entreprises postales.
Cependant, M. Diouf a souligné que des défis restent encore à relever. Il s’agit notamment de la révision de la législation qui régit ce marché, du système d’adressage pour faciliter les échanges, mais aussi de la comptabilité analytique de La Poste. Il faut noter que 565 établissements postaux sont dénombrés à travers le pays, dont 43 % répartis à Dakar.