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Sénégal : le PDS ne boycottera pas l’élection présidentielle (responsable)
Publié le dimanche 23 septembre 2018  |  Agence de Presse Africaine
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© Autre presse par DR
Me El Hadj Amadou Sall, avocat de Karim Wade
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Le parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) ne boycottera pas l’élection présidentielle de février 2019 mais il en empêchera la tenue si toutefois la candidature de Karim Wade et celle d’autres candidats ne sont pas acceptées par les juridictions, a déclaré le chargé de communication dudit parti, Me Amadou Sall.

Invité de l’émission dominicale « Objections » de Sud FM (radio privée), M. Sall a indiqué que la question de l’inscription de leur candidat sur les listes électorales « est dépassée », précisant que la recevabilité de la candidature de Karim Wade n’est pas un « problème technique » mais plutôt « un problème politique et à un problème politique on apporte une réponse politique ».

« Karim Wade est allé au Koweït, il s’est inscrit. Quand il s’est inscrit, on a reçu son inscription (et) on lui a donné un récépissé. Et à partir du moment où on a reçu son inscription et on lui a donné son récépissé, il est sur le fichier électoral, tout le monde le sait. Si on ne doit pas figurer sur le fichier électoral, au moment de l’inscription on le rejette », a expliqué l’ancien ministre de la Justice.

Le ministère de l’Intérieur a rejeté le 2 juillet dernier cette inscription, en invoquant les dispositions du Code électoral privant de leurs droits civiques toute personne condamnée à plus de cinq ans de prison. Or Karim Wade a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme et à plus de 210 millions d’euros d’amende pour « enrichissement illicite ». Une décision confirmée en cassation en août 2015.

Faisant fi de tout cela, l’ancien porte-parole de Me Abdoulaye Wade soutient que c’est l’actuel président, Macky Sall, qui est à la manœuvre et qui utilise « des juges aux ordres et une justice aux ordres » pour obtenir ce qu’il veut.

« Nous au PDS, cette décision (le rejet de l’inscription sur les listes électorales du fils de l’ex-président Abdoulaye Wade) ne signifie rien pour nous. C’est une décision politique et nous l’assumons, le PDS l’assume. C’est une décision politique qui a été rendue sous influence politique (et) qui ne peut pas constituer un empêchement de quelque nature qu’il soit », a-t-il encore dit.

Fustigeant la dernière modification de la loi électorale, Me Amadou Sall a tenu à rappeler que l’électeur n’est pas le seul sénégalais inscrit sur les listes électorales et que la loi dit ceci : « est électeur tout sénégalais (e) âgé de 18 ans au moins, bénéficiant de droits civiles et politiques et n’étant pas dans un cas d’incompatibilité ».

Se basant sur cette loi, l’avocat estime que Karim Wade reste toujours électeur et éligible parce que n’ayant pas perdu ses droits civiles et politiques, suite à sa condamnation par la Cour de répression de l’enrichissement illicite.

S’agissant de la collecte des parrainages, le chargé de communication du PDS soutient que son parti a récolté « en une semaine » les 200 000 signatures qu’il s’était fixé comme objectif. Désormais, il mise sur une collecte comprise entre « 1 260 000 et 3 260 000 signatures » pour s’assurer de la victoire de leur candidat au soir du 24 février 2019.

Parlant du changement de couleur de leurs fiches de collecte des parrains, Me Amadou Sall informe que cela est dû au fait que « des militants du pouvoir se faisaient passer pour des collecteurs de parrains pour Karim alors qu’ils le faisaient pour Macky ». C’est pour mettre un terme à cela que les fiches ont changé de couleur et ont été renforcées d'informations supplémentaires.


ARD/cat/APA
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