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Aliou Cissé, sélectionneur des Lions: “Trois points à Dakar, un gros match à Khartoum“
Publié le samedi 22 septembre 2018  |  Sud Quotidien
Éliminatoires
© aDakar.com par MC
Éliminatoires CAN 2019: Conférence de presse du sélectionneur national
Dakar, le 21 septembre 2019 - Le sélectionneur national Aliou Cissé a convoqué 23 joueurs pour la double confrontation qui va opposer l`équipe nationale du Soudan au Sénégal, au mois d`octobre.
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Remporter les trois points à Dakar et faire un gros match à Khartoum ! C’est l’objectif que s’est fixé le sélectionneur national Aliou Cissé, qui a publié hier, vendredi 21 septembre, la liste des 23 Lions devant affronter le Soudan pour le compte des 3ème et 4ème journées des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations Cameroun 2019.

LES 23 : ALIOU FAIT DU CISSE

«On a essayé d’évoluer tout en restant dans la continuité. C’est dans cette continuité qu’on arrivera à certaines choses. C’est vrai que des 23 Lions qui étaient au Mondial, cinq sont revenus et cinq autres sont repartis. Contre Madagascar, j’ai beaucoup aimé l’état d’esprit des joueurs pendant les entraînements par moment au niveau du match également. Même si tout n’a pas été parfait, je crois que l’état d’esprit était bon. Les matches contre Madagascar et le Soudan sont rapprochés. C’est pourquoi, nous avons décidé de garder le même groupe.

TROIS POINTS A DAKAR ; UN GROS MATCH A KHARTOUM

Le Sénégal a un statut aujourd’hui et il faut l’assumer. Partout où nous allons on est attendus. Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes attendus en tant que mondialistes. Les joueurs le savent, nous le savons en tant que staff technique. Aucun match ne sera facile. Même si le Soudan a perdu ses deux matches, ce sera un match difficile ici à Dakar. À Khartoum, ce sera encore beaucoup plus difficile. On a l’habitude de ce genre de match et de ce genre de voyage. Je ne le dirai jamais assez, nous avons le talent nécessaire pour gagner ces deux matches. Maintenant, entre être favori en dehors du terrain et être favori sur le terrain, il y a toute une grande différence. À nous d’être présents et de savoir que nous sommes chez nous. Cela veut dire qu’on doit empocher les 3 points et aller faire un gros match à Khartoum ; ce qui pourrait éventuellement nous qualifier déjà. J’espère qu’on aura un vol spécial qui pourra nous amener directement à Khartoum. La Fédération est en train d’y travailler avec le ministère des sports. J’espère qu’ils vont trouver une solution le plus rapidement possible.

LA POSSESSION, C’EST QUOI MEME

Je ne suis pas adepte d’une possession du ballon dans les zones de construction et de consolidation qui n’en finit pas. J’ai envie que mon équipe aille dans les zones de déstabilisation et dans les zones de finition. Pour moi, pour gagner un match, c’est deux zones : quand on défend notre but pour ne pas encaisser et quand on attaque le but adverse pour marquer un, voire deux buts de plus que l’autre. Donc, possession pour possession, je ne suis pas trop adepte de ça. La Coupe du monde nous a démontré que les équipes qui sont adeptes de la possession du ballon ne gagnent pas forcément. Nous ne sommes pas des Espagnols même si j’ai beaucoup de respect pour les Espagnols qui ont dominé le football pendant des années. Mais, je crois que ce sont des tendances. Les Anglais ont eu à dominer le football pendant des années en étant présents sur les premiers et deuxièmes ballons, en contournant et en jouant aussi dans la verticalité. Pour nous, ce qui est intéressant, c’est d’être dans la possession. Mais, pas la possession stérile où il faut se faire quinze passes derrière avant d’attaquer. Non, je ne suis pas dans ça. Mais, être capable de jouer en contre attaque et en attaque rapide.

MANCITY-LYON EN EXEMPLE

Vous avez regardé récemment la Ligue des Champions. Le grand Guardiola de Manchester City et Lyon. Vous avez tous constaté qu’avoir la possession ne vous garantit pas forcément de gagner un match. Notre expérience doit nous apprendre. Il y a deux ans, nous étions à Madagascar (le 13 novembre 2015, Ndlr). Nous avions la possession. Mais, au bout d’une heure de jeu, on a été mené 2-0. Donc, en un moment donné, il faut que je me retourne. Quand on était à Antananarivo sur un terrain qui était pratiquement impraticable où on ne peut pas parler de possession, on a décidé de faire autre chose. Quoi que l’on puisse dire, sur ce match là, le Sénégal a été devant à deux reprises. Ils ont la possession et on a marqué. Ils ont égalisé et ont continué à avoir la possession, on a marqué le deuxième but. Ce n’est pas le problème de possession. On a perdu la bataille du milieu de terrain en première période parce que Sadio et Konaté étaient un tout petit trop haut au lieu d’être à côté d’Alfred Ndiaye et de Kouyaté.

ABSENCE DE PAPE ALIOUNE NDIAYE

Le choix de ne pas convoquer un joueur est vaste. Comme le disait l’autre, il faut respecter les joueurs qui ont été convoqués. Ils ont le talent et ils méritent d’être là. Cela ne veut pas dire que les autres qui ne sont pas là ne mériteraient pas d’être là. Mais, je l’ai toujours dit, une équipe nationale est à la fois une porte d’entrée et une porte de sortie. Rien n’est figé. L’ossature du groupe est là depuis 3 ans. 18 joueurs sont là depuis 2017. Nous sommes dans une certaine cohérence. Maintenant, comme je l’ai dit, nous avons tendance à ouvrir de temps en temps l’équipe à de nouveaux joueurs comme Pape Abou Cissé, Sidy Sarr… Nous l’ouvrirons au football local quand le championnat commencera.

SANTY NGOM PERD AU TEMPS DE JEU

Santy est un garçon que j’ai amené, à qui j’ai fait découvrir la Tanière. Il a énormément de qualités. Mais, son temps de jeu aujourd’hui n’est pas suffisant. C’est un garçon que j’aimerais voir ailleurs pour qu’il puisse emmagasiner un temps de jeu pour qu’il nous revienne. Il fait partie de cette génération de joueurs sur qui nous comptons, comme Sidy Sarr et Ismaïla Sarr, qui viennent d’arriver. On n’a pas fait une croix sur lui. Mes adjoints continuent à le suivre. Moi aussi je continue à le suivre. Récemment, j’ai discuté avec lui. Il sait qu’il doit jouer pour revenir en équipe nationale.

DEFENSE : PAS DE COUPABLE DESIGNE

Je le regrette. C’est un constat qui est fait et qui est là. On encaisse beaucoup de buts. Ce n’est pas un problème de qualité intrinsèque ou un problème individuel. Dans le football moderne, il faut être capable de défendre ensemble et d’attaquer ensemble. On ne peut pas défendre à huit ou à neuf. On ne peut défendre qu’au minimum à dix. C’est un mental qu’il faut avoir. L’exemple est là. À Madagascar, on mène deux fois et ce n’est pas normal que l’équipe adverse revienne au score. Il faut arrêter de donner le bâton pour qu’on nous tape dessus. Il faut arrêter. Ça s’est passé contre le Japon à la Coupe du monde et récemment contre Madagascar. Ce n’est pas une erreur individuelle. Nous avons les plus grands défenseurs. Il faut être un peu plus rigoureux et être concentrés dans les moments les plus difficiles. C’est ce qui fait aussi une grande équipe.

MES GARDIENS ? R.A.S

Non, je n’ai pas de problème de gardien de but. J’ai trois gardiens de qualité, que ce soit Edouard, Abdoulaye ou Alfred. Ils le prouvent tous en club. Abdoulaye Diallo a eu à faire ses preuves dans cette équipe nationale et personne ne peut le nier. Alfred Gomis est un garçon qui a été très bon contre Madagascar même si le deuxième but était un problème de jugement. Sur l’ensemble de ce match, il a été bon. Comme je le dis, le football tout doit être fait par le collectif. Ça, c’est un état d’esprit qui ne peut pas être négocié. Vous parlez de titulaire indiscutable, à la Coupe du Monde on a eu un seul gardien tout comme à la CAN 2017. À la Coupe du monde, Abdoulaye Diallo est arrivé blessé et on a mis Khadim Ndiaye. Lui aussi a été irréprochable. Avec Tony, nous avons décidé de le mettre pour les trois matches. Après la Coupe du monde, il y a les réalités qu’il faut tenir en compte et celle de la concurrence n’est pas à négliger.

OMAR DAF, LES DISCUSSIONS SONT EN COURS

Il n’y a rien à cacher sur le cas Omar Daf. C’est un ancien international qui a passé ses diplômes d’entraîneur. Il a gagné en expérience aujourd’hui. Tout au début, j’ai fait part de ma volonté de le voir avec nous. C’est une bonne chose. J’en ai discuté avec le président de la Fédération et avec le directeur technique. Nous sommes en train de regarder ce qu’on peut faire pour qu’Omar revienne nous retrouver définitivement. Maintenant, ce sont des discussions qu’il faut avoir. On va échanger. Le garçon est prêt à venir. Personnellement, je n’y vois aucun inconvénient.

COUPS DE PIED ARRETES ?

(Rires). On sera obligé de faire comme au football américain : à chacun sa spécialité. Oui, les coups de pied arrêtés demandent de la concentration. On a de la qualité dans cette équipe pour tirer les coups de pied arrêtés. Ça nous demande de l’application pour y arriver. Je suis sûr et certain qu’on marquera des buts sur coups de pied arrêtés. Mais, ça demande du temps et de la répétition. Là, vous me demandez d’ouvrir tout le temps. Donc, je ne pourrai pas travailler toute ma stratégie. Et ça fait partie des choses qui font qu’on ferme pour bien travailler.

SADIO EN SELECTION…

«Sadio fait partie des grands joueurs de notre équipe nationale. Il fait partie des grands joueurs du continent africain pour ne pas dire du monde. Son talent n’est plus à démontrer. Maintenant, on sait qu’en équipe nationale, c’est souvent différent. D’autres joueurs dans le passé ont connu la même situation. On avait tendance à comparer leurs performances en club et en équipe nationale. Il faut dire que l’environnement dans les clubs est différent de celui de la sélection. Franchement, mes joueurs sont tous motivés à chaque fois qu’ils viennent honorer la sélection. Ils sont de vrais patriotes. Sadio en fait partie. Depuis 2015 que je suis dans cette équipe nationale, Sadio Mané a fait partie de tout ce qui a été important dans cette équipe. Il est présent à tous les matches décisifs. Soit, il marque, soit il donne une passe décisive. Il doit continuer comme ça parce que l’attente est énorme. Tout seul, il n’y arrivera pas. Il a besoin de tout le monde. Vous, les journalistes, moi le coach tout conne le peuple sénégalais, nous devons tous le pousser à aller de l’avant pour aider cette équipe nationale.

…MANE EN CLUB

Avec Sadio Mané, ça n’a jamais été un problème. Vous me dites que Liverpool joue en possession. Non, Liverpool ne joue pas en possession. C’est une équipe qui joue en attaque rapide et en contre-attaque. Klopp joue en 4-3-3, nous on joue en 4-2-3-1. Ce n’est pas la même animation, ce n’est pas non plus la même façon de défendre. Je crois que ce n’est pas un problème de système. Sadio Mané est un grand joueur. Il a évolué dans d’autres clubs où il jouait en 4-4-2, en 4-2-3-1 ou en 4-3-3 mais son talent est toujours resté le même, il continue à performer et à être ce joueur de percussion capable de faire la différence. Je crois que c’est tout un ensemble. A lui seul, il n’y arrivera pas. Sadio Mané a besoin d’être aidé. Comme je le dis : possession ou pas, la finalité du football, c’est de gagner.
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