Les islamistes du parti Tawassoul en Mauritanie reçoivent des fonds de l’étranger, a affirmé le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, au cours d’une rencontre avec la presse la nuit dernière à Nouakchott.
Ce parti reçoit aussi de l’extérieur ses idées qui sont complètement étrangères à la société mauritanienne, a ajouté Ould Abdel Aziz, n’excluant pas que des « mesures » soient prises à son sujet « selon les circonstances ».
Tawassoul a obtenu 14 députés lors des élections législatives de septembre, ce qui fait de lui la seconde force politique dans le pays après le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR).
Il a également conservé la présidence de l’institution de l’opposition démocratique, une instance constitutionnelle qui accorde le leadership de l’opposition au parti qui remporte le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale.
Le président mauritanien a souligné que la question de Tawassoul est « posée » et qu’elle « sera examinée », rejetant le monopole de l’Islam par une seule formation politique. « Ce ne sera pas toléré », a-t-il averti.
Lors de ses récentes tournées dans les grandes villes mauritaniennes pendant la campagne électorale, Ould Abdel Aziz s’en était violemment pris à ce parti en le qualifiant d’extrémiste qui « n’hésite pas à prendre les armes pour parvenir à ses objectifs s’il échoue à les atteindre par la politique ».