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Macky attendu à New-York: L’opposition de la diaspora lui promet l’enfer
Publié le vendredi 21 septembre 2018  |  Rewmi
Macky
© Présidence par DR
Macky Sall à la 19ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA
Dakar, le 8 Janvier 2016 - Le président Macky Sall a quitté Dakar pour rejoindre Cotonou, au Benin. Le chef de l`État y prend part à la 19ème session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA.
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Le Président Sall doit se rendre, d’une façon imminente, à New-York où l’agenda des Nations-Unies prévoit diverses rencontres dont la 73ème session qui s’est ouverte depuis le 18 septembre.

Une bonne partie de la diaspora promet de lui réserver un accueil inoubliable, notamment sur la 42ème Avenue de New-York.

Il s’agit essentiellement des partisans de Khalifa Sall, des libéraux et bien d’autres membres de l’Opposition qui compte mobiliser pas moins de 28 mille personnes.

Ces hommes et femmes de la diaspora sont en train de s’organiser à cet effet.

L’idée centrale est d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur ce qu’ils appellent les violations des libertés fondamentales sous le régime de Macky Sall, l’emprisonnement d’opposants, le recul de la démocratie, le parrainage, le fichier électoral, les problèmes d’eau au Sénégal, la misère, etc.

Ils comptent ainsi réussir ce que l’Opposition interne n’arrive pas à faire au Sénégal : Manifester en centre-ville à cause de l’arrêté Ousmane Ngom.

Ces Sénégalais entendent ainsi mettre le maximum de pression sur les autorités pour que Khalifa Sall et Karim puissent participer au processus électoral.

Malheureusement, nous ne pensons pas que ces initiatives aient un quelconque impact sur le processus en cours au Sénégal.

Certes, Macky peut se sentir humilié devant ses pairs s’il est hué et pris à partie. Mais ça s’arrête là.

Face à ce qui se passe au Sénégal, notamment s’agissant de la violation des droits des opposants emprisonnés ou exilés, seule la Cedeao a eu à réagir par sa Commission des droits de l’homme.

Ni l’Union africaine, ni l’Union européenne, encore moins les Nations-Unies, n’ont sommé ou mis en garde les autorités sénégalaises de se conformer au droit international au moment où tout le monde sait qu’il y a chasse aux sorcières et stigmatisation d’opposants.

L’Occident s’est tu sur ce qui se passe depuis l’Affaire Karim Wade qui, pour le maintenir en prison, il a fallu doubler la période de mise en demeure en violation des procédures les plus élémentaires.

Face au caractère ciblé des poursuites dans le cadre de la traque des biens mal acquis, point de mots des partenaires du Sénégal qui, parce que le régime les arrange, ont fermé les yeux.

Pis, les organisations de la société civile ont été neutralisées dans leur élan par le fait que les robinets leur ont été fermés par ceux qui les finançaient naguère.

Après la révocation de Khalifa Sall de son poste de Maire, Y’en a marre s’est agité un peu avant de sombrer dans la léthargie. Et pour cause !

En dehors d’Amnesty International, pratiquement personne ne bouge le petit doigt.

Pourtant le Sénégal a ses institutions, ses lois, et reste soumis à des conventions internationales signées et qui restent supérieures aux lois internes.

Malheureusement, des violations sont notées, des réformettes malheureuses observées sur les institutions avec le regard bienveillant de la communauté internationale.

Il ne s’agit pas de solliciter une quelconque ingérence. Il s’agit de rappeler à la Communauté internationale que le jour où les Sénégalais s’entredéchireront, elle ne pourra plus fermer les yeux.

Le Président de la République a manœuvré, écrasé ses adversaires, taillé les institutions à sa mesure et interdit les manifestations sans que cela ne dérange.

Pourtant, ce que demandent les démocrates de ce pays, c’est que les règles du jeu électoral soient suffisamment claires pour une compétition saine, que tout le monde soit égal devant la loi et que les libertés publiques soient exercées par des marches et autres protestations.

Ce n’est pas trop demander.

Assane Samb
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