Le projet de transport dénommé « Bus Rapid Transit » a été lancé ce mardi à Dakar par le ministère sénégalais des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement. D’un coût estimé à 296 milliards de francs CFA, financé en partie par la Banque européenne d’investissement, ce projet est destiné à améliorer la circulation dans la capitale sénégalaise.
Les autorités sénégalaises viennent de lancer ce mardi le projet « Bus Rapid Transit » (BRT). Il s’agit d’un système de transport avec des bus circulant sur des voies dédiées devant permettre de réduire de moitié le temps de parcours entre Guédiawaye (banlieue dakaroise) et le Centre-ville, a-t-on indiqué au ministère sénégalais des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement.
« Dans des conditions de confort, de sécurité et de régularité substantiellement améliorées », le temps de parcours passera de 90 à 45 minutes, précise la source. « Cela contribuera à réduire la dépendance à l’égard des voitures particulières et augmenter la part des transports publics dans la ville très encombrée de Dakar », a déclaré pour sa part, Philippe Brown, représentant de la Banque européenne d’investissement (BEI).
A en croire le responsable dont l’institution participe pour plus de 52 milliards de francs CFA au financement du projet, le BRT comprendra trois grands terminaux de passagers et vingt-trois stations ainsi qu’une fourniture d’un parc de bus et d’un système de transport intelligent repartis tout le long des 14 communes que vont desservir les bus de rabattement du projet. De quoi permettre de transporter 300.000 passagers par jour dont 27.000 aux heures de pointe, comme l’a indiqué Louise Cord, la représentante résidente de la Banque mondiale au Sénégal.
Intégration au réseau de transport existant
L’experte a aussi ajouté que le BRT vient pour intégrer le système existant et non pour se substituer à lui. « Le Bus Rapid Transit ne va pas se substituer au transport existant, il va, au contraire, s’intégrer au réseau de transport existant et va permettre aux opérateurs locaux de prendre des participations au capital de l’opérateur du BRT », a confié Louise Cord. Il va permettre la mise en place d’une tarification intégrée permettant de passer d’un mode de transport à l’autre avec le même ticket, a-t-elle ajouté.
Ce projet réputé être l’un des premiers du genre en Afrique francophone et le premier PPP en transports urbains au Sénégal. Il prend également en compte la question écologique avec des stations à panneaux solaires, des bus moins polluants grâce à l’introduction d’une qualité de diesel aux standards internationaux et une expérimentation en vue de bus hybrides ou électriques. Aussi, indique-t-on, l’installation d’une station de mesure de la qualité de l’air supplémentaire est prévue. Elle permettra de renforcer le dispositif de surveillance de la pollution de l’air avec le Centre de gestion de la qualité de l’air.