Dans la nuit du mercredi 19 à jeudi 20 septembre, les musulmans du Sénégal à l’instar de la communauté islamique célèbrent la fête de la Tamkharit qui regorge beaucoup de grâces et de bienfaits. Revenant sur le sens de cette fête, Oustaz Alioune Mbaye, prêcheur à la radio Sud Fm nous apprend qu’il est particulièrement recommandé de jeûner, de réciter le Coran, de faire œuvre de charité, de se montrer solidaire avec les nécessiteux et les orphelins et de faire largesses à l’endroit des membres de sa famille.
L a Tamkharite est célébrée le 10ème jour de Mouharram ou Achoura et la nuit qui le précède 9ème jour ou Tâssou’â. On pourrait le comparer au 31 décembre et au jour de l’An dans le calendrier grégorien. La nuit et le jour de Tamkharite (Achoura) regorgent de grâces et de bienfaits qu’il importe de connaître pour mieux en tirer profit. Selon Oustaz Alioune Mbaye de la radio Sud Fm, il est particulièrement recommandé de jeûner, de réciter le Coran, de prier, d’implorer le pardon, de faire œuvre de charité, de se montrer solidaire avec les nécessiteux et les orphelins et de faire largesses à l’endroit des membres de sa famille. Le Prophète (PSL), poursuit-il, a également exhorté les musulmans à faire preuve de piété le Jour de l’Achoura c’est-à-dire de chercher à tirer le maximum de profit des grâces de ce jour privilégié par Allah parmi les jours meilleurs. «Quiconque y observera le jeûne, Allah lui accordera une part de récompenses de toutes les dévotions accomplies par les Anges, les Prophètes, les Messagers et les Martyrs. Quiconque y observera le jeûne, Allah lui accordera la récompense de 10000 Anges, 10000 Martyrs et 10000 pèlerins. Quiconque observera le jeûne, ses péchés de quarante années seront absouts», fait-il savoir. Suivant le prêcheur de Sud Fm c’est un jour où toutes les bonnes actions seront récompensées notamment une visite des cimetières, une visite aux malades, révérence aux parents, zikr etc
LE TADIABONE, UNE TRADITION PUREMENT SENEGALAISE
Le tadiabone marquant la dimension festive de la Tamkharit avec tout le folklore qui va avec est banni par l’Islam. «A l’origine cela relevait plus de la tradition sénégalaise. Le Tadiabone est née d’une habitude des talibés (élèves d’écoles coraniques) qui, munis de leurs sébiles, allaient auparavant demander l’aumône auprès de leurs tantes et parents. Aujourd’hui, on voit des femmes se déguisaient en hommes et vice versa faisant le tour des maisons avec le raisonnement des tam-tams. Cette pratique est complètements bannie par la religion musulmane», déplore-t-il.