Dakar (Sénégal) Par Abdourahmane Diallo - L’Afrique a le taux de mortalité routière le plus élevé au monde avec quelque 24 décès sur 100.000 habitants, contre 18,5 et 10,3 décès respectivement en Asie et en Europe, a déclaré, lundi à Dakar, le président honoraire de l’Union internationale des transports publics, Ousmane Thiam.
S’exprimant à l’occasion de l’ouverture d’un atelier régional sur la sécurité routière, M. Thiam a indiqué que cette situation est plus que paradoxale, d’autant plus que le continent « ne dispose que de 2% du parc automobile mondial et que la densité routière en Afrique est la plus faible ».
Le facteur humain et la question des comportements demeurent largement la cause la plus déterminante de ces drames, malgré les mesures dissuasives prises çà et là, a-t-il précisé.
Revenant sur l’objectif de l’atelier, M. Thiam a indiqué qu’il devrait permettre aux différents acteurs de pouvoir participer efficacement à l’amélioration durable de la sécurité routière qui figure parmi « les grands défis des temps modernes et constitue, par ailleurs, un facteur limitant de la compétitivité de l’économie africaine ».
S’exprimant lors de cet atelier, la directrice générale de l’ONG Partners West Africa – Sénégal, Dr Adjaratou Waha Aïdara, a soutenu que la problématique de la sécurité routière n’est plus le simple apanage des autorités publiques mais plutôt une préoccupation commune des Etats, aussi bien en Afrique que dans les autres régions du monde.
« L’insécurité routière est accentuée par toutes sortes de trafics qui touchent nos pays malgré le travail des forces de défense et de sécurité aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos pays. Ces derniers sont en effet confrontés à des limites objectives qui sont entre autres les nouveaux défis sécuritaires, le développement des TIC, le terrorisme, … », a-t-elle souligné.
C’est pourquoi, dit-elle, son organisation en partenariat avec d’autres institutions a initié ce projet-pilote intitulé « Roadmaps to Security in Senegal and Burkina Faso ». Il se déroule simultanément dans ces deux pays et vise à s’étendre sur l’ensemble de la zone sahélienne.
L’objectif final est d’améliorer de façon mesurable la perception du public sur l’intégrité et l’efficacité de la police et de la gendarmerie en matière de sécurité routière, en mettant en place des procédés élaborés avec les populations.