Dakar (Sénégal) Par Edouard Touré - La Directrice de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) du Sénégal, Maryline Diarra a indiqué, dimanche à Dakar, que son pays a opté pour une mobilisation générale impliquant les populations, les acteurs de la chaine du froid, et l’administration pour la protection de la couche d’ozone.
« Le combat pour la protection de la couche d’ozone doit être général. C’est pourquoi, le Sénégal a opté pour une mobilisation générale des populations, des importateurs de gaz et de l’administration, notamment la Douane qui gère les importations de ces produits», a dit Maryline Diarra.
Elle s’adressait à la presse au terme d’une randonnée pédestre dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Ozone (JMO), célébrée ce 16 septembre sous le thème : « Gardons espoir et poursuivons nos efforts dans le Protocole de Montréal ».
« Certes le trou de la couche d’ozone est notée au niveau de l’Antarctique, mais ses effets sont ressentis partout sur la planète. C’est pourquoi, l’appel du Sénégal à la mobilisation générale vise à refermer ce trou de la couche d’ozone qui est fondamentale pour la vie sur terre », a ajouté la directrice de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) du Sénégal, Maryline Diarra.
Elle a souligné que cette mobilisation est ponctuée par la communication sur les enjeux d la protection de la couche d’ozone, la sensibilisation et des formations de divers acteurs afin d’amener tous à prendre conscience de l’importance du combat.
Poursuivant, elle a informe que le Sénégal a signé le 1er juin 2018 l’Amendement de Kigali du Protocole de Montréal, un instrument qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019 et qui concerne les hydrofluorocarbones (HFC) qualifiés de puissants gaz contribuant au réchauffement climatique et qui sont encore employés dans les systèmes de refroidissement.
Dans son message à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Ozone (JMO), le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres invite les Etats à ratifier massivement l’Amendement de Kigali sur le Protocole de Montréal, « une mobilisation mondiale » grâce à laquelle « la couche d’ozone devrait revenir aux niveaux de 1980 d’ici le milieu du siècle ».
« Pour l’instant, 46 pays ont ratifié ce nouvel instrument ; je demande à tous les autres d’en faire autant pour prouver leur attachement à la bonne santé de la planète. Je compte qu’au Sommet sur le climat que j’organiserai en septembre 2019, les pays montreront qu’ils ont largement avancé dans l’application de l’Amendement de Kigali », écrit Antonio Guterres.
Selon le Sg de l’ONU, en un peu plus de trente ans, le Protocole de Montréal n’a pas seulement permis de réduire le trou dans la couche d’ozone.
« Il nous a montré que la gouvernance environnementale pouvait apporter des solutions aux problèmes mis en lumière par la science et que les pays pouvaient s’unir pour surmonter ensemble leur vulnérabilité. C’est dans ce même esprit que je souhaite que nous fassions cause commune et, surtout, que nous nous mobilisions davantage pour appliquer l’Accord de Paris sur les changements climatiques et mener l’action climatique ambitieuse dont nous avons besoin de toute urgence », a poursuivi Antonio Guterres.