Le Cosec a lancé hier, lundi 10 septembre, dans le sud du Sénégal, son programme annuel de visites dans les régions. Pour l’année 2018, le programme a été ouvert à la DER (Délégation Générale à l’Entrepreneuriat Rapide des femmes et des jeunes) et au PAD (Port Autonome de Dakar) dans le but d’initier des actions d’envergure pour satisfaire les besoins exprimés par les opérateurs économiques de la zone sud.
C’est dans le but d’affiner ces orientations et d’impliquer l’ensemble des parties prenantes, il a été convenu d’organiser une « mission économique pour la promotion des filières porteuses dans la zone du Sud » du 10 au 14 Septembre 2018 à Ziguinchor, Sédhiou et Guinée Bissau.
En outre, dans le cadre de la redynamisation de l’économie de la Casamance le gouvernement de la République du Sénégal a décidé, désormais, de faire passer les noix d’anacarde destinées à l’export par le port de Ziguinchor.
En effet, la filière anacarde, en plaçant le Sénégal à la 15ème place au rang mondial avec une moyenne nationale de production estimée à près de 35.000 tonnes, contribue à l’amélioration de la balance commerciale avec des exportations d’environ 30.000 tonnes, notamment en 2016. Le chiffre d’affaires pour la présente campagne de commercialisation de l’anacarde est estimé à 50 milliards de FCFA soit l’équivalent à 3,5 à 4% sur la balance des exportations.
Cependant malgré les nombreux programmes d’appui orienté vers la formation des producteurs, l’amélioration du matériel végétal et l’appui à la transformation, l’anacarde demeure une chaine de valeur très peu structurée, ayant un faible niveau d’intensification et de performances.
Ce constat est valable pour toutes les autres filières (mangue, pêche, artisanale…) dont leur envolent nécessite un soutien financier et technique considerable pour assurer le développement économique du pays.
Il est donc important d’identifier les opportunités de développement de la filière, les besoins de financement mais aussi les infrastructures nécessaires afin de proposer une offre logistique en relation avec tous les acteurs concernés.
Cette année, l’objectif de la mission est d’insuffler un nouveau dynamisme économique dans la zone Sud en catalysant les efforts des parties prenantes publiques et privées dans les secteurs porteurs, en structurant notamment les filières mangue, anacarde, pêche et lait.
Les résultats attendus sont, entre autres, un renforcement de la collaboration avec les partenaires, une identification des opérateurs économiques impactés, une augmentation du trafic export par voix maritime et une appropriation et une visibilité sur les enjeux des filières à fort potentiel export.