Une succession de lettres a mis le feu aux poudres au Parti démocratique sénégalais (PDS), où certains responsables commencent à questionner la stratégie du « va-tout » autour de la candidature de Karim Wade à l'élection présidentielle, prévue en février prochain.
Faut-il prévoir une alternative à la stratégie du « Karim ou rien » ? C’est une question qui agite le PDS depuis des mois mais que ses principaux responsables prenaient soin jusqu’ici de ne pas aborder, du moins publiquement. L’échange épistolaire peu amène qui vient de se jouer entre Abdoulaye Wade et son homme de confiance – et patron des députés du PDS -, l’avocat Madické Niang, à défaut de trancher le débat, laisse affleurer le clivage qui se joue en interne sur cette question stratégique pour le premier parti d’opposition au Sénégal.
Dans une lettre signée depuis Dubaï, Abdoulaye Wade n’y est pas allé de main morte pour s’attaquer à Madické Niang, accusant explicitement ce dernier de trahison. « Compte tenu des relations que nous avions entre nous, j’étais en droit de penser qu’il n’aurait jamais choisi la forme du coup de poignard dans le dos », assène Gorgui (« le Vieux », en wolof). Cause de son courroux : une missive reçue quelques jours plus tôt et dont Madické Niang serait, à ses yeux, l’instigateur occulte.... suite de l'article sur Jeune Afrique