Le système de parrainage continue de diviser les acteurs politiques sénégalais. Après son adoption controversée, son application suscite méfiance et défiance.
Pour le président du mouvement Sénégal Bou Bess, les problèmes viennent juste de débuter.
«Jusqu’à preuve du contraire, nous ne pensons pas que le Conseil constitutionnel dispose des outils techniques et technologiques pour assurer un contrôle effectif des parrainages », observe Me Mame Adama Gueye, candidat malheureux à la présidentielle de 2007.
Selon l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats du Sénégal, sans un logiciel développé et testé, le contrôle des signatures des parrains est parti pour constituer un véritable problème. « Nous n’avons pas connaissance de logiciel détenu par Conseil constitutionnel pour exercer de manière affectif ce contrôle », souligne-t-il. Avant de tirer la sonnette d’alarme. « Ce serait totalement illégal que le Conseil constitutionnel s’adosse sur l’administration et ne dispose d’aucun moyen de contester les rapports qu’elle fera. Nous attirons l’attention de l’opinion sur les risques qui pourraient résulter de cette situation », avertit Me Mame Adama GUEYE.