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Sénégal : Karim Wade et Khalifa Sall, même combat
Publié le dimanche 9 septembre 2018  |  Jeune Afrique
Karim
© Autre presse par DR
Karim Wade , candidat à la présidentielle
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Leurs ennuis judiciaires hypothèquent leurs chances de concourir à la présidentielle. Mais, à cinq mois et demi de l’échéance, ni le fils d’Abdoulaye Wade ni l’ex-maire de Dakar n’ont dit leur dernier mot.

Ils ne sont ni amis, ni camarades de parti, ni alliés déclarés. Et leurs itinéraires politiques respectifs sont aussi dissemblables que l’aride Fouta-Toro l’est de la verte Casamance. Tout au plus leur attribue-t-on un cousinage par alliance, lequel ne les avait jamais conduits à se fréquenter. À cinq mois et demi de l’élection présidentielle, ils n’ont pourtant jamais semblé aussi proches.

D’un côté, Khalifa Ababacar Sall, 62 ans, militant socialiste depuis l’adolescence, député et ministre précoce avant de conquérir, en 2009, la mairie de Dakar. De l’autre, Karim Meïssa Wade, 50 ans, un temps banquier d’affaires à Londres, venu épauler son président de père en tant que conseiller au début des années 2000 avant de connaître une ascension fulgurante qui le conduira jusqu’à un poste de « superministre » au crépuscule du règne d’Abdoulaye Wade, puis à être désigné candidat à la présidentielle du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition).

À l’heure où ils s’engagent dans la dernière ligne droite menant au sacre présidentiel, « Karim » et « Khalifa » ont bien plus en commun que l’initiale de leur prénom. Tous deux ont été condamnés par la justice pour des délits financiers – le premier à six ans, en 2015, le second à cinq ans, en 2018.

Tous deux se sont découvert une vocation d’opposant entre les murs de la prison de Rebeuss, à Dakar, où ils se sont succédé sans toutefois s’y croiser. Tous deux cultivent une animosité tenace envers le président Macky Sall, qu’ils tiennent pour l’artisan de leur mise au ban. Et tous deux se dépeignent en « prisonniers politiques » qu’une « justice aux ordres » de l’exécutif chercherait coûte que coûte à empêcher de concourir, afin d’assleur mise au ban. Et tous deux se dépeignent en « prisonniers politiques » qu’une « justice aux ordres » de l’exécutif chercherait coûte que coûte à empêcher de concourir, afin d’assurer au chef de l’État une réélection sans le moindre obstacle.
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