Après le matraquage des opposants ce mardi, ils sont nombreux à s’insurger contre la mesure d’interdiction systématique de toute manifestation en centre-ville. Après la classe politique qui dénonce l’arrêté Ousmane NGOM, c’est au tour de la société civile d’entrer dans la danse. Selon le directeur exécutif d’Amnesty international, cet arrêté doit être abrogé.
« Cet arrêté constitue une violation totale des droits constitutionnels des Sénégalais. C’est la Constitution qui proclame le droit de manifester. Cette liberté est contenue aussi dans beaucoup de traités que le Sénégal a ratifiés. C’est une liberté que la Constitution a garantie. On ne doit restreindre ces libertés que dans des situations exceptionnelles », observe Seydi GASSAMA.
Et le défenseur des droits humains d’informer de leur volonté de saisir la Cour Suprême à ce sujet. «Au niveau de la Société civile, nous avons mené la réflexion et nous avons chargé nos avocats de mener les recours qu’il faut pour abroger cet arrêté. Très bientôt nous allons saisir la juridiction compétente avec tous les arguments de droit qu’il faut pour obtenir l’abrogation de cet arrêté. Si la Cour suprême est courageuse et dit le droit, nous obtiendrons son abrogation. D’ici à la semaine prochaine, au plus tard, nous allons saisir la Cour suprême » affirme-t-il.