Jugé pour sa complicité présumée dans un trafic de faux billets d’une valeur de 5 millions 270 mille FCfa, l’artiste-rappeur Baba Ndiaye alias Ngaaka Blindé risque jusqu’à 5 ans ferme, avec possibilité de «circonstances atténuantes». Son procès s’ouvre ce mardi, devant la Chambre criminelle de Dakar.
Neuf mois de détention provisoire, à la Maison d’arrêt de Rebeuss, auront suffi pour que Baba Ndiaye alias «Ngaaka Blindé» soit jugé, ce mardi 04 septembre 2018. Impliqué dans une sombre histoire de faux billets d’une valeur de 5 millions 270 mille FCfa, son procès va se jouer devant la Chambre criminelle de Dakar, au palais de justice Lat-Dior. Ce sera la quatrième affaire inscrite au rôle, dominé par le «trafic de drogue». Deux seuls accusés seront à la barre, à savoir : Ngaaka Blindé et Khadim Thiam. Toutes les autres personnes impliquées dans cette affaire ont été innocentées et libérées par le juge d’instruction. Jugé non pas pour auteur principal, mais pour complice, le jeune rappeur originaire de Médina Gounass risque jusqu’à 5 ans d’emprisonnement, avec possibilité de circonstances atténuantes, en vertu des articles 119 et suivants du Code pénal.
Il n’y pas de partie civile car aucune plainte n’a été déposée contre les accusés. Dès l’annonce de leur arrestation, une gérante d’une agence Wari les avait enfoncés. Elle avait déclaré avoir clairement identifié l’artiste qui s’est présenté à son lieu de travail, pour effectuer un envoi par Wari d’un montant de 95 000 FCfa. Elle estimait aussi que cette opération lui avait porté un sacré coup au point qu’elle avait même été obligée de fermer boutique. Mais, selon une source proche du dossier, cette dernière «ne s’est jamais présentée à la Police durant tout le temps qu’a duré l’enquête préliminaire pour se plaindre». Elle ne s’est jamais non plus manifestée chez le juge d’instruction, selon toujours l’interlocuteur de WalfQuotidien.
Quant à la défense, elle compte plaider le «bénéfice des circonstances atténuantes» pour tirer d’affaires son client. La «thèse du tournage de clip» va également servir de cheval de bataille aux avocats des deux accusés. Seul bémol, c’est la production des scellés qui risque de faire défaut. Les faux billets contestés par la défense, la machine de fabrication ainsi que le clip vidéo en cours de tournage au moment des faits seront-ils produits à la barre ?