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Insécurite en banlieue : Des victimes racontent leur calvaire quotidien
Publié le mercredi 5 septembre 2018  |  Walf NET
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Dans ces quartiers de la banlieue dakaroise, chaque jour est un bonus tant l’insécurité y est présente. Impuissants face à des bandits armés, des témoins racontent leur calvaire.

L’insécurité constitue un véritable casse-tête pour les habitants des quartiers Djidah 02, Fass 04 et Sant Yalla de la Commune de Djidah Thiaroye Kao. Il ne se passe plus un seul jour sans que les populations de ces localités ne se plaignent de cas de vols ou d’agressions. Leurs déclarations témoignent d’un mal-vivre auquel ils sont soumis, au quotidien. «Je me suis réveillée le samedi 1er Septembre dans la stupeur en voyant ma boutique cambriolée. C’est une personne qui m’a appelé au téléphone pour me menacer de vider ma boutique et de mort. J’ai saisi la Police de Thiaroye pour que justice soit faite. Les malfrats ont emporté 500 mille francs», témoigne Maguette Thiaw qui habite Djidah 02. Amy Diop abonde dans le même sens. «Dans cette commune, il y a beaucoup d’insécurité. Nous sommes fatigués car il y a un manque d’éclairage public. Les vols et agressions sont monnaie courante», dit-elle. Pour l’ex-députée Thilo Sarr, «il y a l’insécurité ici à Djidah Thiaroye Kaw. L’éclairage public fait défaut (…). Actuellement, les populations sont en train de patauger mais la mairie ne peut même pas faire le service minimum à savoir évacuer l’eau des maisons avant l’intervention de l’Etat», charge-t-elle.

Avant la fête de Tabaski, des habitants de ce quartier avaient reçu également la visite de voleurs. Ndèye Lam Sam de Nietty Mbar, elle-même victime de vol, explique : «Nous avons reçu la visite d’un groupe de voleurs à bord d’un véhicule ; armés jusqu’aux dents. Ces voleurs ont emporté six moutons pour ensuite prendre la poudre d’escampette.» Et de poursuivre : «Ici, dès 19 heures, personne n’ose mettre le nez dehors, de peur de rencontrer les agresseurs qui n’hésitent pas à vous blesser voire même vous tuer si vous tentez de résister.»

Délégué du quartier Fass 04, Demba Niang confirme. «Nous vivons dans une totale insécurité», résume-t-il.

Laye Camara, ancien international de football, habitant le quartier Sant Yalla, a été, personnellement, victime d’une agression. Il crie son désarroi. «J’ai été agressé par deux rastamen qui étaient armés de couteaux. L’un m’a surpris par dernière pour me donner un violent coup de pied. J’ai perdu l’équilibre et suis tombé par terre. Un autre a sorti un poignard pour déchirer ma veste et menacer de me tuer si je bouge. Les agresseurs m’ont dépossédé de mon téléphone portable et de mon argent», raconte-t-il.

Acteur de développement et habitant de la zone, Issa Sagna interpelle les autorités pour la prise de mesures contre l’insécurité galopante. «L’heure est grave dans cette commune et il faut que les autorités prennent des mesures contre l’insécurité. Nous ne dormons plus ici», dit-il.

Face à cette situation qui leur cause des nuits blanches, les populations de Djidah Thiaroye ont décidé de mettre en place des comités de vigilance avec l’espoir d’être assistées par les autorités étatiques.

Théodore SEMEDO
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