Au Sénégal, la révocation du maire de Dakar, Khalifa Sall, par décret présidentiel, vendredi 31 août, préoccupe la société civile. Pour le défenseur des droits de l'homme et expert indépendant pour les Nations unies, Alioune Tine, cette décision est un mauvais signe pour la démocratie du pays. Pour la majorité présidentielle, il s’agit d’une décision purement administrative.
Le président sénégalais, Macky Sall, a révoqué de ses fonctions le maire de Dakar, Khalifa Sall, au lendemain de sa condamnation, en appel, à cinq ans de prison pour escroquerie sur les deniers publics, selon un décret publié vendredi. Depuis, les réactions se multiplient.
Joint par RFI, Alioune Tine, défenseur des droits de l'homme, cette décision augure une campagne présidentielle tendue entre le pouvoir et l'opposition.
« La précipitation avec laquelle cela a été fait a sidéré tout le monde. C’est carrément une liquidation politique de la carrière de quelqu’un qui a consacré toute sa vie. Il s’agit donc d’une décision grave qui ne peut pas être prise d’une manière aussi rapide, aussi facile et aussi froide », a-t-il souligné avant d’ajouter que le Sénégal traverse aujourd’hui « les moments les plus sombres » de son histoire politique.... suite de l'article sur RFI