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Attaques contre la magistrature: Macky Sall siffle la fin de la récréation
Publié le vendredi 31 aout 2018  |  Enquête Plus
Sommet
© aDakar.com par DF
Sommet du NEPAD sur le financement des infrastructures en Afrique à Dakar
Dakar, le 15 Juin 2014- Le Sommet de Dakar sur le financement des infrastructures en Afrique s’est ouvert à Dakar, dimanche matin, en présence de trois chefs d’Etats d`Afrique de l`Ouest. Ils ont insisté sur la nécessité de briser toute dépendance vis-à-vis de l’extérieur, en privilégiant les financements sur ressources propres dans la mobilisation de ressources pour la réalisation de projets. Photo: Macky Sall, président de la République du Sénégal
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Le président de la République Macky Sall a présidé hier, au Centre de conférence internationale Abdou Diouf (Cicad), la cérémonie de lancement officiel de la campagne de parrainage de sa candidature à l’élection présidentielle de 2019. La rencontre, initiée par le Secrétariat exécutif permanent de Benno bokk yaakaar (BBY), a été une occasion saisie par le chef de l’Etat pour solder ses comptes avec son opposition qui multiplie les attaques contre les magistrats qu’ils qualifient souvent de ‘’corrompus’’.

La dernière attaque en date remonte en effet à avant-hier, avec la sortie au vitriol du fils de l’ancien président de la République, Karim Meïssa Wade.

Le candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (PDS), dans une missive rendue publique, s’en prend vertement au président de la Cour d’appel de Dakar, chargé de juger l’affaire relative au rejet de son inscription sur le fichier électoral sénégalais. ‘’Je tiens à bien faire comprendre que M. Badio Camara est au cœur du dispositif mis en place par Macky Sall pour instrumentaliser la justice contre ses opposants politiques. Il est l’un des principaux exécutants du complot politico-judiciaire dont je suis victime depuis 6 ans.

En sa qualité de Premier Président de la Cour suprême, il porte une responsabilité personnelle, directe et écrasante dans les violations de mes droits fondamentaux, constatées par la Cour de justice de la CEDEAO, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire, ainsi que toutes les juridictions internationales qui se sont prononcées sur ma situation’’, rumine l’ancien ministre de la Coopération internationale sous le régime de son père.

Karim Wade, poursuivant ses attaques, considère que Badio Camara fait partie ‘’d’un petit clan de magistrats aux ordres qui ont transformé la justice en annexe du pouvoir exécutif’’. ‘’Il (Badio Camara) a récemment participé à plusieurs réunions nocturnes au Palais de la République, tenues par Macky Sall en présence d’un membre du Conseil constitutionnel, du ministre de la Justice et du ministre de l’Intérieur pour mettre à exécution le rejet arbitraire de mon inscription sur les listes électorales, et aussi organiser le rejet des recours qu’il pourrait introduire dont celui sur lequel la Cour suprême statuera, le 30 août’’, accuse-t-il.

Avant Karim Meïssa Wade, c’est le député Cheikh Bamba Dièye, par ailleurs leaders du Front pour le socialisme et la démocratie/Benno jubbël (Fsd/Bj) qui s’en est donné à cœur joie sur les magistrats et le fonctionnement de la magistrature. Ainsi a-t-il accusé ouvertement le chef de l’Etat, Macky Sall, d’être le président des associations des malfaiteurs du Sénégal, en ce sens qu’il a trié sur le volet les magistrats les plus corrompus au Sénégal pour juger Khalifa Sall.

De telles attaques contre la justice, les institutions et les magistrats, sont aux yeux du chef de l’Etat un manque de respect notoire envers la République. ‘’Je voudrais dire aux uns et aux autres de faire preuve d'un peu plus de respect envers la République, le pays et ses institutions. De faire preuve de respect envers la justice de notre pays’’, sermonne-t-il. Avant de faire dans la menace : ‘’Nous ne pouvons plus accepter que nos magistrats soient insultés à longueur de journée par des gens qui pensent que la République a été faite pour qu'ils marchent dessus. Il faut qu'ils comprennent que nous vivons en République et en démocratie’’, déclare Macky Sall d’un ton ferme.

CRITIQUE POUR AVOIR REJOINT LE MACKY

Jules Ndéné solde ses comptes avec ses détracteurs

Irrité par les critiques acerbes qu’il a essuyées après avoir rallié le camp présidentiel, l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye récuse le fait d’être traité de transhumant.

L’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye n’apprécie décidément pas d’être taxé de ‘’transhumant’’ par certains citoyens sénégalais qui lui reprochent son ralliement au camp présidentiel. Hier, il a profité du temps de parole qui lui a été imparti, lors de la cérémonie de lancement officiel de la campagne de parrainage de la candidature du président Macky Sall à l’élection présidentielle de 2019, pour solder ses comptes avec ses contempteurs. ‘’J'ai tout entendu mais, quand il s'agit de choisir, l'être humain exerce une liberté fondamentale. Entre choisir le « Mafé et le Thiébou Dieune », chacun fait ce que son cœur lui dicte. Il y a une centaine de candidatures qui se sont déclarées. Comment on peut me dénier le droit de dire que je préfère Macky Sall à tous les autres ? Comment on peut me taxer de transhumant, parce que j'ai choisi Macky Sall et non un autre candidat ? Pensez-vous que si j'avais choisi un autre candidat que Macky Sall, j'aurais été l'objet de tant d'invectives et de quolibets ? J'ai une carapace. J'ai tout entendu et cela m'est égal’’, déclame-t-il.

Devant un parterre de militants, responsables de l’Alliance pour la République et personnalités étatiques, membres de la mouvance présidentielle, le leader de l’Union nationale pour le peuple (UNP) a réitéré son engagement et son soutien indéfectible à son ex-frère de parti aujourd’hui aux affaires.

‘’Je vous soutiendrai. Je parcourrai le Sénégal pour que ce parrainage soit un succès massif pour vous’’, s’est-il engagé. Revenant sur le parrainage que l’opposition ne cesse de dénigrer, depuis son adoption le 19 avril dernier, Souleymane Ndéné Ndiaye estime que c’est une demande sociale. ‘’Le parrainage, c'est donner de la crédibilité, de la distinction et de la hauteur à la candidature à la magistrature. Je sais que vous n'êtes pas un leader politique à faire reculer la démocratie.

Le parrainage est un mouvement de consolidation de la démocratie et elle se fait dans la rationalisation de l'espace politique et dans l'établissement des conditions qui permettent à l'électeur de bien choisir’’, soutient-il. Selon le leader de l’Unp, la floraison des candidats peut devenir une aiguille dans un sac de farine et ne permet pas un choix éclairé des citoyens. C’est d’ailleurs pourquoi il veut s’engager sur le terrain pour rendre le parrainage de son nouvel allié le plus massif possible.

OUSMANE TANOR DIENG, SG DU PARTI SOCIALISTE

‘’Le parrainage est le meilleur outil pour protéger notre démocratie’’

Face aux candidatures hasardeuses, le parrainage est, selon le Secrétaire général du Parti socialiste Ousmane Tanor Dieng, le meilleur outil pour protéger notre démocratie.

Décrié par l’opposition, le parrainage est partout chanté par la mouvance présidentielle. Les tenants du pouvoir et leurs alliés de Benno bokk yaakaar ne ratent d’ailleurs aucune occasion pour dire la pertinence et la justesse de cette loi censée rationaliser l’espace politique sénégalais. Malgré les désagréments qui commencent à se signaler, comme la ruée récemment notée à la Direction générale rien que pour le retrait des fiches de parrainage, le Secrétaire général du Parti socialiste estime que cette loi est l’un des meilleurs outils que le Sénégal pouvait employer pour faire face aux candidatures farfelues et hasardeuses, lors des rendez-vous présidentiels.

‘’Le système de parrainage que l’on vous doit, Monsieur le Président, prouve aujourd’hui, par son caractère populaire et par sa force citoyenne, qu’il est le meilleur outil pour protéger notre démocratie face aux candidatures hasardeuses. C’est la preuve que notre démocratie vivante et apaisée innove par le haut, en remettant le citoyen au cœur de l’action politique’’, a déclaré hier le président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) qui a pris part à la cérémonie de lancement officiel de la campagne de parrainage de la candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2019.

Selon OTD, ‘’parrainer, c’est inscrire sa voix dans une dynamique citoyenne pour l’avenir du pays, c’est donner à la coalition BBY les moyens de son ambition, et à son candidat les moyens de parachever son programme d’émergence, et lui garantir une victoire éclatante, au soir du 1er tour’’. Pour ce faire, l’allié du président de l’Alliance pour la République invite l’ensemble des citoyens sénégalais à se mobiliser.

‘’Dans une Afrique en devenir, nous nous devons de rêver en grand, en relevant les défis majeurs de la démographie, la sécurité, le climat, la question migratoire, la modernisation de notre économie, le développement de nos infrastructures, la santé et l’éducation’’, soutient le leader socialiste. Pour Ousmane Tanor Dieng, au moment où l’Europe se cherche, les États-Unis se replient, la chine et l’Inde se déploient avec une force dévorante, le Sénégal dans tout cela, a selon lui, pour une fois, la chance d’avoir les moyens de ses ambitions. Car, la découverte des réserves d’hydrocarbures doit être une opportunité de construire l’avenir, avec et pour nos citoyens.

Cela nécessite, selon lui, un rassemblement et un engagement de tous les segments de la mouvance présidentielle et au-delà, de la société sénégalaise, pour la réussite du projet au sein de la coalition BBY. ‘’En choisissant Macky Sall comme candidat, nous nous inscrivons résolument dans une dynamique de victoire assurée, dès le premier tour’’, estime-t-il.
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