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Attaques et accusations contre les magistrats sénégalais: Macky demande à Ismaïla Madior Fall de sévir
Publié le jeudi 30 aout 2018  |  Sud Quotidien
Ismaïla
© aDakar.com par DR
Ismaïla Madior Fall, garde des Sceaux, ministre de la Justice
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Le chef de l’Etat ne compte pas laisser impuni les attaques répétitives contre les magistrats sénégalais. Lors du lancement de la campagne de parrainage du candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), hier, mercredi 29 août, Macky Sall a invité le ministre de la justice, Ismaïla Madior Fall à prendre toutes les mesures nécessaires pour l’application de la loi. Il a invité ses adversaires politiques au respect de la justice du pays.

Les insultes et autres accusations de corruption ou de manipulation dont font l’objet, depuis un certain temps, des magistrats sénégalais, ont fait sortir le chef de l’Etat, Macky Sall de ses gongs. Venu présider au lancement de la campagne de parrainage de sa candidature par la mouvance présidentielle Benno Bokk Yakaar (Bby), le président Sall a exprimé toute son indignation contre les sorties de certains responsables de l’opposition. Pour lui, «nous ne pouvons plus accepter que nos magistrats soient insultés à longueur de journée par des gens qui pensent que la République est faite pour être piétinée».

Très en verve, il pense qu’il y a lieu de ramener à la raison ces auteurs d’attaques contre les magistrats. Il estime ainsi «qu’il faut qu’ils (auteurs des attaques) comprennent que nous sommes dans une République». Mieux, il assure que la quiétude sera garantie pour chaque compatriote. Par conséquent, considérant qu’aucune raison ne doit pousser un citoyen à insulter les magistrats, il a laissé entendre que «force restera à la loi». Ainsi, il a interpellé le ministre de la justice, Ismaïla Madior Fall, à qui, il a rappelé que cela est de son ressort. En termes clairs, le régime en place ne compte pas croiser les bras face à ces nombreuses attaques contre des magistrats. Surtout la dernière en date, notamment celle du candidat du Parti démocratique sénégalais (Pds), Karim Wade, contre le président de la Cour suprême, Badio Camara ou encore celle précédente de Cheikh Bamba Dieye, leader du Fsd/Bj contre le président de la Cour d’appel de Dakar, Demba Kandji et le juge Malick Lamotte. Le président de la République n’a pas manqué d’inviter ses adversaires politiques à faire preuve de «beaucoup plus de respect envers la justice de notre pays».

Le président de la République s’est aussi prononcé sur les menaces formulées par l’opposition, notamment la perturbation de l’élection dans ce pays si certaines candidatures ne sont pas validées. Il pense que «les menaces et injures ne feront pas avancer le pays». Cela, «surtout quand tu ne peux rien contre celui que tu menace. Encore que, s’il réagit, tu paieras les pots cassés», prévient-il en wolof (langue nationale).

Dans un tout autre registre, notamment les multiples rencontres du Front démocratique et social de résistance national (Frn) avec des ambassades étrangères au Sénégal, le chef de l’Etat laisse entendre que c’est peine perdue.

A son avis, «il faut qu’ils (opposition) comprennent que ce n’est pas en parcourant les ambassades qu’ils vont changer le pays», refusant ainsi toute ingérence. Il reste ferme que «ce n’est pas une ambassade étrangère qui changera la destinée du pays». Ce sont les sénégalais, eux-mêmes, selon lui, qui le feront et non quelqu’un de l’extérieur.

LANCEMENT DU PARRAINAGE DU CANDIDAT DE LA MOUVANCE PRESIDENTIELLE : BBY veut tout rafler

La mouvance présidentielle regroupée autour de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) place la dragée haute pour la collecte des parrains devant porter la candidature de leur candidat à la présidentielle du 24 février prochain. Lors du lancement officiel de la campagne de parrainage de leur candidat, hier mercredi 29 août, le chef de l’Etat, Macky Sall et ses alliés ont exprimé leur volonté de collecter plus que ce qui est requis, même si seulement 1% sera déposé auprès du Greffe du Conseil constitutionnel. Tous se disent rassurer de la victoire du candidat sortant, Macky Sall, dès le premier tour. La mouvance présidentielle programme l’investiture de son candidat le 1er décembre.

C’est un chef de l’Etat aux anges et très confiant qui a participé hier, mercredi 29 août, au lancement officiel de la campagne de parrainage de sa candidature pour la présidentielle du 24 février 2019, au Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio. Revigoré par les acclamations et le morceau composé en son honneur, Macky Sall, qui a esquissé quelques pas de danses, les bras en l’air, le poignet fermé, tantôt avec les deux doigts en signe de victoire, assure d’emblée «qu’en d’autres circonstances, on aurait dit qu’il n’y a pas de combat. Le combat est fini avant même qu’il ne commence». Très satisfait de la mobilisation pour l’occasion, ainsi que de la décision de ses alliés de Bby et autres nouveaux venus ayant renoncé à leurs aspirations pour le soutenir, Macky Sall dira qu’il n’a aucun doute pour sa victoire prochaine. Pour lui, parmi tous ses adversaires qui s’agitent, «il n’y a pas un seul qui avait 8% lors des élections présidentielles de 2012», là où ses souteneurs avaient 13% pour Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale et 11% pour Ousmane Tanor Dieng du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct).

Pour ce faire, le chef de l’Etat a invité ses camarades alliés à s’y prendre avec «méthode et organisation». Tout d’abord, il a invité la mouvance présidentielle à ne pas se fixer de limites dans la collecte de parrain. Ainsi donc, il a exprimé son souhait d’atteindre le maximum de 1% requis «dès la semaine prochaine». Ne s’en limitant pas, il a prévenu que «chaque semaine, je verrais où en est chaque commune, en collaboration avec la coordinatrice nationale, Aminata Touré». Pour lui, c’est seulement en procédant de la sorte que la mouvance présidentielle démontrera sa force. Il a, par conséquent, invité tous, à aller à la rencontre des populations, tous les secteurs d’activités confondus et partout à travers le pays, pour expliquer que «parrainer notre candidat, c’est dire oui à la politique du régime».

Citant les nombreuses réalisations faites dans divers secteurs, ainsi que les projets et programmes en cours de réalisation, Macky Sall croit que «de tels efforts, ce n’est pas par les faits divers, les fake news qu’on peut soulever les populations» et qu’il est impossible «de l’ensevelir avec des mensonges».

La conviction de pouvoir engranger le maximum de parrains est partagée par l’ensemble des membres de la mouvance présidentielle. Pour le Coordinateur de la coalition Macky 2012, Moustapha Fall Ché, il n’est pas question de laisser en rade certains parrains. Il pense que les 1% requis ne suffisent pas et qu’il y a lieu de tout prendre pour avoir des réserves. Le nouveau venu dans la mouvance présidentielle, Modou Diagne Fada, à la tête de la coalition Disso, qui promet un compagnonnage «loyal», a pour sa part fixé la barre de parrains à «3 millions et plus». Pour le président du parti Ldr/Yessal, il faut «gagner la bataille de l’avant 1er tour qui sera d’ailleurs le dernier tour». Il sera suivi par l’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye qui pense qu’il faut montrer aux adversaires que les sénégalais sont pour la poursuite des réalisations de Macky Sall. Tout en assumant pleinement son choix de soutenir le chef de l’Etat, en dépit des attaques dont il fait l’objet, il a promis d’être aux cotés de la mouvance présidentielle «pour rendre le parrainage le plus massif possible».

Il faut, par ailleurs, noter que la mouvance présidentielle compte investir son candidat Macky Sall le 1er décembre prochain dans le nouveau complexe sportif Arena de Diamniadio.

MOUSTAPHA NIASSE SUR LA COALITION BENNO BOKK YAKAAR : «Nous avons un navire solide, un équipage soudé et un capitaine intrépide»

«On n’arrête pas la mer avec ses bras» a d’emblée lancé le président de l’Assemblée nationale à leurs adversaires politiques. Prenant part au lancement de la campagne de parrainage de leur candidat, Moustapha Niasse a affiché la confiance, quant à la victoire de Bby au soir du 24 février prochain. Utilisant une métaphore pour parler de la coalition Bby, le Secrétaire général de l’Alliance des forces de progrès (Afp) indique que : «nous avons un navire solide, un équipage soudé et un capitaine intrépide». Pour lui, le navire solide serait la coalition Bby, ses leaders représenteraient l’équipage soudé avec un capitaine en la personne de Macky Sall.

Jetant des piques à l’opposition, il a informé que certains «ont des navires en verre moulue, avec du bois pourri». A son avis, ces derniers ne pourront pas s’éloigner du rivage. Poursuivant ses attaques contre l’opposition, il indique que certains d’entre eux «ont des navires relativement solides, mais sans équipage». Ce qui précipiterait, selon lui, leur chavirement avant d’arriver à bon port. Le même sort sera réservé aux autres, qui n’ont pas de capitaine, estime-t-il. Une manière pour lui de montrer qu’aucun des candidats de l’opposition n’est prêt pour défier leur prétendant. A ceux qui veulent le fauteuil du président Macky Sall, et qui font le tour des ambassades étrangers, il dira : «l’eussiez-vous voulu que vous ne l’eussiez point pu». Ce qui voudrait dire, malgré ces nombreuses attaques et autres plaintes, ce n’est que «Dieu qui donne le pouvoir».

Il n’a pas manqué d’assurer la victoire à Macky Sall qui a pu, sans pétrole ni gaz, réaliser beaucoup de choses. A ses alliés de Bby, il a fait comprendre que «chacun doit avoir à l’idée qu’il doit gagner là où il habite».

QUERELLES DE POSITIONNEMENT AU SEIN DE L’APR : Macky siffle la fin de la récréation

Les responsables politiques de l’Alliance pour la République (Apr) qui sont dans les combines et autres guerres de positionnement en prélude des élections locales de 2019 sont avertis. Le chef de l’Etat, Macky Sall semble être agacé par ces nombreux tiraillements qui minent son parti. Hier, lors du lancement de la campagne de parrainage du candidat de Bby, il a invité ses camarades de parti à se concentrer sur les enjeux de l’heure. Pour le président Macky Sall, le seul objectif qui vaille est sans conteste la victoire éclatante de la mouvance présidentielle, dès le premier tour au soir du 24 février prochain. Donc, il indique que ces tiraillements internes ne feront que déconcentrer le parti de son objectif premier. Cela, dans la mesure où l’élection pour le renouvellement des élus locaux a été repoussé jusqu’en décembre 2019, plus précisément le 1er décembre. Par conséquent, il a demandé à ses militants de parti «d’arrêter les querelles sans aucun intérêt». Mieux, il les invite à «dépasser les querelles et tendances de positionnement et de personne».

AVENIR DE BENNO BOKK YAKAAR APRES LA PRESIDENTIELLE DE 2019 : Ousmane Tanor Dieng reporte la question

L’avenir de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) après la présidentielle prochaine préoccupe plus d’un au Sénégal. Ce qui ne semble pas être la priorité pour le Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), Ousmane Tanor Dieng. Pour le président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), Bby a un objectif commun. «C’est la réélection de Macky Sall dès le premier tour», précise-t-il. Pour la réussite de ce projet commun, M. Dieng reste convaincu qu’il faut que tout Bby soit uni. «Tout ce qui reste, ce n’est pas le moment», remet-il aux calendres grecques, faisant ainsi allusion aux prochaines joutes, après la présidentielle de 2019. Notamment les élections municipales finalement renvoyées en décembre 2019. Cela, tout en affichant la confiance pour la victoire de Bby.

S’attaquant, par ailleurs, à l’opposition qui vilipende le régime de Macky Sall, il soutient que ce sont de «vaines tentatives d’essayer de tenir l’image du pays», dans la mesure où «cette image continuera à rayonner». Pour lui, le Sénégal jouera le rôle prépondérant qu’il a toujours assuré dans un monde en profonde mutation.

Un bouleversement marqué, à son avis, par une Europe qui se cherche, une Amérique qui se replie sur elle, l’Asie et la Chine en forte expansion et une Afrique attrayante. Concernant le système de parrainage, le patron des «Verts» trouve «qu’il est le meilleur outil de protéger notre démocratie face aux candidatures tapageuses».

Sans pour autant minimiser le camp d’en face, il pense «qu’à partir de maintenant, nos adversaires se rendront compte que nous ne boxons pas sur le même ring».
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