On joue les prolongations diplomatiques entre Condé et Macky Sall. Le fils du président Wade va effectuer, fin Septembre, une tournée dans la sous-région. Avant d’atterrir à Dakar, le jour de la rentrée scolaire !
En exil forcé au Qatar, le candidat libéral prépare son retour au pays. Dans l’agenda de Karim Wade, figure une visite en Guinée et en Mauritanie. Avec son père qui l’a rejoint, le candidat des libéraux affûte ses armes. Il a déjà calé la date de son retour à un jour qui coïncide avec l’ouverture des classes. Ce sera au mois d’Octobre. Seulement, le rejet de sa candidature probable après le refus de son inscription sur les listes électorales par les services du ministère de l’intérieur, va davantage alimenter la contestation et prolonger le bras de fer entre Macky Sall et Me Wade. Ce que l’on ne comprend toujours pas, c’est l’agenda qui entoure ces préparatifs de retour au Sénégal. L’étape guinéenne survient après le rappel par le Président Condé de son Ambassadeur accrédité à Dakar. Il se susurre dans les milieux diplomatiques que la Guinée « soutiendrait » le fils de l’ex-président Wade en direction de la prochaine présidentielle et que Dakar est agacé par le comportement de Conakry qui « nourrit » les adversaires du Président Sall. Il en est de même de la Mauritanie du Président Aziz. Du côté des libéraux, on attend la confirmation de ces voyages. Ce qui présage d’un mois d’octobre trop chargé pour les services de sécurité sénégalais. Il en sera de même pour les services juridiques. La mouvance présidentielle théorise depuis, en intelligence, que le fils de Wade sera arrêté dès qu’il mettra les pieds au Sénégal. Ces derniers se fondent sur les clauses libératoires qui ont abouti à la grâce qui a permis à Karim de quitter le Sénégal nuitamment par vol spécial pour le Qatar. De toute évidence, avec tout ce tintamarre autour de la candidature des libéraux par les hommes du Président Sall, le climat politique est parti pour être trop chaud.