Samuel Sarr répond à Mody Niang qui l’a cité dans un scandale à la Société africaine de raffinage, suite à un rapport de l’IGE en 2008. Sarr, via ses seconds couteaux, apporte des éclairages sur ce rapport. Et exige la déclassification du rapport.
« L’inspection générale d’Etat, sur instruction de Macky Sall, a fait l’audit d’un tanker de brut importé par la SAR en 2008. Le tanker qui contenait une quantité importante d’eau aurait occasionné un préjudice financier de 9,5 milliards à la société. Ce préjudice n’apparaît ni dans le bilan matière de raffinage du tanker, ni dans les états financiers audités de la SAR (par les commissaires au compte et par le groupe Total qui assurait la direction générale adjointe et technique) », précise d’emblée le service com’ de Samuel Sarr.
Dans une note parvenue à not rédaction, la même source rappelle que chaque cargaison coûtait entre 110 et 148 millions USD (entre 55 et 74 milliards de FCFA), et que le financement était assuré et géré comme du lait sur le feu par BNP PARIBAS, OILS AND GAS (leader d’un consortium société générale Oils and gas et standard Chartered Bank).
« Tous les 10 jours, une équipe de Bnp PARIBAS venait à Dakar pour contrôler les flux financiers, quantités raffinées, quantités vendues, etc.», mentionne le document dont nous détenons copie. La même source d’ajouter : « à l’arrivée de chaque tanker, il y a 3 contrôles avant, pendant et après le déchargement, faits conjointement par Société Générale de Surveillance (SGS), la Douane et la SAR, sur les quantités et la qualité. Un document de SGS est signé par les 3 entités. La SAR procède par la suite, après l’incantation, à un autre contrôle ».
En effet, se demande la Cellule de communication du Président Samuel : « Comment à travers ce processus peut-on déceler, 5 ans après, une quantité importante d’eau sans que les techniciens de la SAR, total (actionnaire et partenaire technique de l’époque) ou BNP PARIBAS ne le signalent ? Comment peut-on prétendre à un préjudice ou perte imaginaire sans que cela n’apparaisse dans les comptes ou états financiers de la SAR, alors que pour la première fois dans l’histoire de la SAR, reprise par l’état (à l’arrivée du Ministre d’état en avril 2007) avec une dette/perte de 89 milliards laissée par les actionnaires pétroliers majoritaires depuis 1963), elle faisait des bénéfices en 2008, 2009, 2010, 2011 ?
A cet effet, rappelle la source, à son arrivée en avril 2007 au Ministère de l’Energie, la SAR était à l’arrêt depuis 9 mois et fermée depuis 2006 avec une dette/perte réelle de 89 milliards de CFA (qui mérite l’audit).
Toujours d’après la cellule de communication, en application des instructions du Président Abdoulaye Wade et de son Premier Ministre Macky Sall, l’Etat a racheté à travers Petrosen les actions de Mobil et de Shell (qui voulaient partir) et pris le management confié à des sénégalais avec seulement l’assistance technique du Directeur Général Adjoint de total qui est resté comme actionnaire (35%). Le ministre d’état, dans un premier temps, a fait un montage financier avec BNP Paribas et par la suite avec Ecobank pour rembourser la dette sur 2 ans, et simultanément, le ministre d’état, en collaboration avec les dirigeants de la Sar, a fait un montage financier pour acheter les cargos de 350 millions EUR revolving et redresser la SAR qui faisait l’objet par la suite de convoitise par les Iraniens, les Saoudiens, les Nigériens, les Américains, les Angolais. Et pour finir, l’Etat a revendu avec l’approbation de Total, aux Saoudiens 35%. Samuel Sarr, en sa qualité d’ancien Ministre de l’Energie, a été convoqué à l’Inspection Générale d’Etat, 03 fois, ils ont fait un pré rapport, fustigeant la politique énergétique et autres balivernes. Samuel Sarr a répondu 16 pages, avec 100 pages d’annexes (jamais publié dans la presse).
Samuel exige la déclassification du rapport
Face à cette situation, les partisans de Samuel Sarr ont fait 7 propositions au Président Macky Sall. Sur ce, ils demandent la déclassification du rapport de l’IGE comprenant la réponse écrite du Président Samuel Sarr (16 pages avec 100 pages d’annexes, prouvant l’ineptie de ces accusations fallacieuses). Ainsi la cellule de communication demande la déclassification du rapport de l’Ige sur l’audition de la gestion de Khalifa Sall, celle du rapport sur l’enquête de l’Ofnac sur l’affaire PetroTim, sur le sommet de la Francophonie de 2014, sur les transactions de l’immeuble du Sénégal à New York, édifier les Sénégalais sur le rôle d’un proche de Macky Sall et les conséquences financières désastreuses pour le Gouvernement du Sénégal. A cela s’ajoutent la déclassification du rapport d’audit sur la gestion calamiteuse du Port Autonome de Dakar de 2012 à 2018, mais aussi la publication de la liste des permis de recherche et d’exploitation de Pétrole et de gaz depuis 2012.