Le Chef de l’Etat a procédé, le 03 août dernier, à la remise de clés de 70 taxis pour assurer la desserte Dakar-Aidb. Mais il se trouve que ces taxis ne sont pas toujours en circulation, faute de lourdeurs administratives.
L’Etat du Sénégal, dans le but de répondre efficacement aux besoins de déplacements des usagers du nouvel Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) a déployé un système de transport par taxis. Il s’agit des taxis hybrides de la société Sen Iran Auto. 50 taxis qui s’ajoutent aux 26 avaient été mis en circulation, il y a quelques mois. Le 03 aout dernier, le Chef de l’Etat Macky Sall a réceptionné 70 taxis avant de remettre les clés à leurs ayants droit. Mais, il nous revient que ces 70 taxis ne sont pas toujours pas en circulation, et pour cause. Le Cetud est pointé du doigt en raison des lourdeurs administratives. «Ça coince car il y a trop formalités administratives. Sur les 70 véhicules, seuls 43 ont une carte grise, tout le reste n’ont ni carte grise ni licence pour pouvoir circuler», déplore un acteur du transport. Il nous revient que Sen iran a investi plus de 2 milliards F Cfa pour le renouvellement de la flotte des taxis assurant la desserte AIBD-Dakar. Mais avec les lourdeurs et lenteurs administratives qui ont retardé la livraison des véhicules, celle-ci se retrouve avec un manque à gagner autour de 40 à 50 millions par mois.
Les précisions du Cetud
La directrice des opérations du Conseil exécutif des transports urbains de Dakar (Cetud), Mme Byll Thérèse Ndao, que nous avons joint, rassure. Elle estime qu’il n’y pas péril en la demeure. «Pour assurer l’organisation et la réglementation de ces taxis urbains au niveau de l’AIBD, une commission en charge de la délivrance, du renouvellement et du retrait des autorisations d’exploitation a été mise en place, conformément à l’arrêté interministériel N° 21680 du 06 Décembre 2017 », explique-t-elle. Elle ajoute : « cette commission, coordonnée par la Direction des Transports Routiers (DTR) et le CETUD, est composée de membres représentant les entités de l’Etat impliquées dans la gestion de l’infrastructure aéroportuaire et des responsables de GIE de taxis. « L’objectif poursuivi est d’assurer la desserte de l’AIBD dans des conditions réglementaires et sécuritaires, à la satisfaction des clients tout en garantissant la rentabilité financière de l’opération », poursuit-elle. Selon Mme Ndao, une quarantaine de taxis seront bientôt en circulation. Mais, s’empresse-t-elle de préciser : « Il y a 21 taxis qui ne sont pas en règle avec l’arrêt ministériel qui réglemente ces taxis urbains au niveau de l’AIBD. Il faut qu’ils soient en conformité. Tout doit se faire dans les règles car l’Aibd est la porte d’entrée du Sénégal».