Le constat a été fait par certains administrés désireux de régler quelques dossiers au sein des services de l’administration centrale et même d’agences : La plupart des Directeurs généraux (DG), DAGE et autres sont à la Mecque pour les besoins du pèlerinage annuel aux lieux saints de l’Islam.
Si en effet comme le constat a été fait dans de nombreux services, le DG, le Directeur administratif général et de l’équipement (DAGE) et l‘Agent comptable particulier (ACP), s’agissant surtout des Agences, sont absents, il est évident que les activités professionnelles vont quasiment s’arrêter. Et ce qui se passe dans de nombreux services où les agents sur place se tournent les pouces et versent dans les connexions avec leurs amis via les réseaux sociaux.
Ce phénomène touche en général les Ministères, les Directions générales et les Agences publiques. Certains cas spécifiques sont plus criards.
Du coup, c’est un manque à gagner énorme pour l’administration qui tire des subsides de ces paperasseries et procédures parfois imposées depuis des lustres.
En plus, c’est le citoyen qui va en pâtir, lui qui attend quelques signatures pour boucler des dossiers importants, généralement pour des besoins personnels ou pour les besoins de son entreprise.
Ceux qui doivent par exemple recevoir des chèques de la part d’ACP absents, alors qu’ils sont tenus de payer leurs employés, se retrouvent ainsi dans le désarroi.
Les retards souvent récurrents dans notre administration connaissent, pendant cette période de pèlerinage et de préparatifs de la Tabaski, un regain tout nouveau, mettant certains administrés qui se sont confiés à des proches, dans une situation de désespérance.
Si le Gouvernement est en vacances et les principaux cadres de l’administration à la Mecque, tout est bloqué.
Il est alors important, à l’avenir, de l’avis de nombre de citoyens, d’organiser cela afin d’obvier ces effets néfastes. Les nombreux départs peuvent être évités, surtout dans un même service.
Un pèlerinage ayant lieu chaque année, il est important d’être regardant sur les demandes de disponibilité car, il n’est pas exclu que certains qui se disent à la Mecque n’y soient pas.
Une occasion rêvée pour se plancher sur la modernisation de notre administration qui, encore aujourd’hui, fonctionne selon des règles qui datent de Mathusalem.
Notre système administrative est obsolète à plusieurs égards et gagnerait à épouser les formes de la modernité avec davantage d’informatisation notamment.
Devoir attendre longtemps pour arracher une signature à quelqu’un qui a d’autres préoccupations, devrait passer de mode.
C’est bientôt l’élection présidentielle et le phénomène de l’absentéisme va connaitre un regain de tension. Les hauts cadres sont sollicités pour faire des résultats électoraux et des menaces à peine voilées planent sur leurs têtes.
Les procédures administratives doivent être allégées sans pour autant verser dans un quelconque laxisme. Il faudra, pour ce faire, allier rapidité, efficacité et sécurité des opérations en tous genres surtout ceux qui intéressent les citoyens.
Les gens perdent trop de temps dans les bureaux et sont astreints à des va-et-vient pour aboutir parfois à des dilatoires de la part de subordonnés dont les patrons sont parfois absents.
Au moment où l’on parle d’émergence, il est important de se mettre au rythme de la marche du monde moderne en évitant autant que faire se peut les procédures administratives longues et l’absentéisme de certains cadres ou agents.
Car, dans nos pays, l’administration est aussi un moteur de développement, au même titre que le secteur privé des affaires.