Abidjan - Dans son dernier rapport publié jeudi, L’ONG de défense des droits de l’homme, Amnesty International, épingle la justice sénégalaise en mettant en lumière plusieurs manquements.
Le rapport souligne qu'un certain nombre de procès au Sénégal n'ont pas été équitables, faisant planer de forts doutes sur l'indépendance de la justice sénégalaise. L'organisation de défense des droits de l'homme cite entre autre les affaires des présumés jihadistes, le dossier Karim Wade sans oublier le procès Khalifa Sall, candidat à la présidentielle de 2019.
« Les procès n'ont pas respecté les normes internationales et les gens se posent des questions sur la politisation des affaires traitées par la justice et notamment quand il s'agit de militants de l'opposition. Les droits humains stagnent malgré les promesses qui ont été faites par les autorités sénégalaises", affirme Francois Patuel, chercheur à Amnesty.
Dans le procès des présumés jihadistes, l'ONG évoque "une longue détention préventive et sans assistance des prévenus par leurs avocats". D'autres faits et situations reviennent dans le rapport notamment la répression violente des manifestations estudiantines à Saint Louis avec la mort par balle d'un étudiant et un décret interdisant rassemblements et manifestations dans certains quartiers de Dakar.
A l'approche des élections présidentielles au Sénégal, Amnesty International s'inquiète de la situation dans le pays sur les points relatifs aux libertés politiques. Les autorités sénégalaises doivent prendre toutes les dispositions pour que les différents acteurs puissent avoir la liberté d'exprimer leurs opinions, préconise l'ONG.