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Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra): Babacar Touré présente ses deux derniers rapports à Macky Sall, ce jeudi
Publié le jeudi 16 aout 2018  |  Sud Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le président de la République reçoit le rapport annuel 2014 du Conseil national de régulation de l`audiovisuel (CNRA)
Dakar, le 12 Mai 2015 - Le chef de l’Etat a reçu le rapport annuel 2014 du Conseil national de régulation de l`audiovisuel (CNRA). Le président a plaidé pour que des efforts soient faits du côté des parlementaires comme du côté des professionnels des médias pour l’adoption du projet du Code de la presse.
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Le président du CNRA, Babacar Touré, va présenter les deux derniers rapports 2016 et 2017 de sa mandature au chef de l’Etat, Macky Sall, ce jeudi à 12h, au palais de la République

Babacar Touré et les membres du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) vont présenter les deux derniers rapports 2016 et 2017 de leur mandature, ce jeudi 16 août à 12h, au président de la République, Macky Sall. Nommé à la tête de l’instance de régulation des médias, le 7 septembre 2012, par décret présidentiel, en remplacement de la magistrate Nancy Ndiaye Ngom qui venait de boucler son mandat de 6 ans non renouvelable et non révocable, Babacar Touré aura été le premier journaliste à occuper cette station, depuis le Haut conseil de l’audiovisuel (Hca).

Dès sa prise de fonction officielle il y a environ 6 ans, le jeudi 13 septembre 2012, en plus de donner des gages, il avait rappelé qu'il n'est «point là (à la tête du Cnra) pour jouer le gendarme des médias.» Et, lors de sa dernière intervention publique, à l’occasion de l’atelier du Cnra sur la publicité, les 6 et 7 août 2018, il a conseillé les journalistes de rester unis, pour vaincre les menaces, tout en leur rappelant que le pluralisme n’a de sens que dans cette «posture qui n’exclue pas de faire valoir vos différences.» «Les menaces ne peuvent pas prospérer si vous restez unis et forts, en mettant ensemble ce qui peut l’être et ce qui n’exclue pas de faire valoir vos différences. Et c’est ça le sens du pluralisme».

Et d’ajouter d’ailleurs, que les solutions à certains problèmes sont à chercher au sein des rédactions. «Je pense qu’il y a des questions qui doivent être réglées dans les rédactions. Il faut que les journalistes se fassent respecter. Et, pour se faire respecter, il faut se respecter soi-même; et ça va du comportement individuel à l’orientation de l’article que vous écrivez ou de la photo que vous publiez ou de l’image que vous montrez. (…) Il m’est arrivé de dire à des journalistes: «vous savez, il faut éviter une chose, il n’y a rien de pire pour un être humain que la haine de soi.» Et, la haine de soi, c’est qu’on se projette en se disant l’enfer, c’est l’autre et on dit du mal, on ne cherche que la petite bête», avait déclaré le président du Cnra qui reconnait que la concurrence entre les médias au Sénégal est «saine et salutaire».

Toutefois, s’est-il empressé de lancer: «il faut qu’elle soit saine et émulative» car le concurrent n’est ni un ennemi, encore moins un adversaire. «C’est quelqu’un qui fait la même offre dans le même segment de marché. Et, s’il y a des règles, tant mieux. Mais, les meilleures règles à observer, ce sont les règles éthique et déontologique. C’est la première régulation. Et si nous faisions cela, nous n’aurions même pas de régulation externe et c’est dans les rédactions que ça doit se faire», a-t-il insisté. Avant d’inviter l’Etat à jouer son véritable rôle pour l’essor des médias. «Il y a cet effet de mondialisation, les satellites qui tombent du ciel, nos gouvernants qui ne prennent pas assez la conscience de la nécessité de protéger la maison et qui laissent s’introduire n’importe qui, n’importe quoi. Et, à ce niveau, il y a de sérieux problèmes qu’on rencontre en Afrique».

APRES LE HCA ET LE CNRA, PLACE A LA HARCA

Déjà, il y a quelques jours, son successeur a été désigné, en la personne de l’ancien directeur général de la Rts et ancien ambassadeur Babacar Diagne. Seulement, avec son remplaçant, l’organe de régulation devrait changer de nom pour devenir la Haute autorité de régulation de la communication audiovisuelle (Harca). Tout comme le Cnra, la Harca aura pour mission d’assurer la régulation de la communication audiovisuelle. Il s’agira d’assurer le respect des principes d’indépendance et de libre exercice de la communication audiovisuelle, de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la communication audiovisuelle, de favoriser et de garantir le pluralisme dans la communication audiovisuelle, de garantir l’expression pluraliste des courants d’opinion, particulièrement pendant les périodes électorales, de garantir l’indépendance et d’assurer l’impartialité du secteur public de la communication audiovisuelle, notamment la radiodiffusion sonore et télévisuelle, de veiller au respect de l’éthique et de la déontologie en matière d’information.
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