Le président de la République n’entend plus rigoler. Et certains commentaires, rapportent nos sources, lui ont fait particulièrement mal.Les révélations faites par des responsables de «Macky 2012» et relatives aux enveloppes mensuelles de dix à quinze millions de nos francs que Macky Sall remet à des leaders de «Benno Bokk Yaakaar», sont restées en travers de la gorge du chef de l’Etat. Il a promis, selon nos sources, d’en découdre avec cette structure dès son retour au Sénégal, non sans enjoindre à ses hommes de mener des investigations afin de savoir comment pareilles déclarations ont été muries et soutenues dans la presse.Dans l’espace présidentiel, il est redouté que le sabre du maître fasse d’énormes dégâts, si l’on tient compte de la configuration de l’Assemblée nationale, notamment la donne Bby au sein du groupe parlementaire majoritaire, les velléités de rébellion à peine dissipées de certains députés de l’Apr, les éventuels soutiens de parlementaires affiliés à «Macky 2012», etc.
Certaines appréciations de ses collaborateurs selon lesquelles «Macky Sall est intellectuellement limité et n’écoute point ses conseillers, du fait d’un complexe d’infériorité et d’un ego trop fort», lui sont parvenues et les auteurs de ces propos identifiés. S’y ajoutent des suspicions sur de supposés pro-Abc dans les rouages administratifs que d’autres prétendants à ces postes de responsabilité entendent smacher. Ils leur prêtent déjà des commentaires privés de désapprobation de la sanction prise à l’encontre de l’ancien coordonnateur national de l’Apr et non moins ex patron de la diplomatie sénégalaise, Alioune Badara Cissé.
La probabilité d’un réaménagement du gouvernement, suite aux enquêtes internes que le chef de l’Etat compte initier et dont les résultats pourraient éclabousser certaines personnalités politiques, ou structures de soutien qui ont des représentants dans l’équipe que manage Mimi Touré, est évoquée.
Le glaive du président de la République pourrait même sévir jusqu’à la cellule de communication de la présidence de la République. Toutes choses qui font que le retour du chef de l’Etat au pays est très surveillé.