A Dakar, Mouhamadou Diouf fait le désespoir des conducteurs : dans un pays où la « tolérance » flirte parfois avec la corruption, pas question de négocier avec lui.
Par Salma Niasse (contributrice Le Monde Afrique, Dakar)
Lorsqu’il reçoit l’alerte de son collègue, Moussa*, chauffeur de taxi clandestin à Dakar, s’empresse de faire descendre ses clients. « Terminus ! Amoul Yakar est de sortie ! » La voiture, qui devait se rendre boulevard Général-de-Gaulle, finit sa course à quelques minutes de son point de départ, à Liberté VI.
Celui qui contraint le chauffeur à une pause, c’est Mouhamadou Diouf, agent de circulation réputé incorruptible, d’où son nom « Amoul Yakar » (« sans espoir », en wolof). Ce matin-là, l’homme sillonne la capitale sénégalaise en moto, avec pour premier point de contrôle la sortie de l’autoroute, en centre-ville. Posté en contrebas, le policier reconnaît à leur conduite les automobilistes en infraction.... suite de l'article sur LeMonde.fr