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Financement de la DER : Les personnes vivant avec un handicap réclament leur part
Publié le jeudi 9 aout 2018  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par Edem GADEGBEKU & Jacques TCHAKOU
Tenue de la 20è Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d`État et de Gouvernement de l’UEMOA à Lomé
Lomé, le 30 juillet 2018. Address Hôtel 02 Février. Tenue de la 20è Session Ordinaire de la Conférence des Chefs d`État et de Gouvernement de l’UEMOA, sous la présidence d`Alassane OUTTARA, Président en exercice de ladite conférence. Ces dirigeants ouest-africains ont fait le tour d`horizon des questions politiques régionales de l`heure. Ils ont aussi échangé autour de l`accélération du processus d`intégration régionale et le respect des critères de convergence économique. Photo: Le Président Macky Sall du Sénégal
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La Fédération sénégalaise de l’association des personnes vivant avec un handicap ne veut pas être en reste dans les milliards octroyés dans le cadre des programmes de financement de la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (Der). Elle réclame un guichet unique, entre autres doléances.



La Fédération sénégalaise de l’association des personnes vivant avec un handicap (Fsaph) veut sa part de financement dans les 30 milliards de francs Cfa gérés par la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (Der). Au lendemain de l’annonce du président de la République Macky Sall de l’octroi de 10 milliards de francs Cfa à des jeunes et femmes (15 000 bénéficiaires dont 60 % de femmes), la Fsaph a organisé, hier, une conférence de presse pour se rappeler au bon souvenir des autorités.

La fédération réclame un guichet unique et une ligne spécifique pour les personnes vivant avec un handicap. ‘’Nous voulons, sur les 30 milliards de la Der, qu’il y ait une ligne spécifique. Nous ne pouvons pas nous bousculer dans les rangs pour déposer des projets. Nous avons fait une suggestion au délégué général Pape Amadou Sarr, pour qu’il puisse nous prendre en compte dans la mise en œuvre des financements’’, a déclaré le président de la Fsaph, Yatma Fall.

A son avis, la Der est une bonne occasion pour régler la question de la mendicité. ‘’Beaucoup de jeunes et femmes s’adonnent à la mendicité, parce qu’ils n’ont pas quoi faire ou n’ont pas accès aux financements. La seule alternative qu’ils puissent trouver est la mendicité, ce qui n’honore pas l’image du pays’’, dit-il.

La présidente de la commission féminine, Ndèye Dagua Guèye, renseigne que des femmes et jeunes vivant avec un handicap ont introduit des dossiers. Mais elle souhaiterait qu’il y ait une discrimination positive dans le système de financement. Outre leurs doléances concernant la Der, ils ont fait état des problèmes liés à leurs conditions.

‘’Aucun texte n’a été signé sur l’application de la loi d’orientation’’

La fédération rappelle qu’au mois de février, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a présidé une réunion du Conseil interministériel consacrée au suivi de la mise en œuvre de la loi d’orientation sociale et qui s’est soldée par une directive claire pour la signature de tous les textes d’application de la loi, au plus tard le 30 juin 2018. ‘’Même si des progrès sont notés dans le traitement des dossiers, aucun texte n’a été signé. Nous souhaitions que la cadence soit accélérée, d’autant plus que 2018 a été déclarée année sociale‘’, déclare M. Fall.

La fédération, qui doit présenter son rapport alternatif sur l’application de la Convention internationale sur les droits des personnes vivant avec un handicap, retient quatre domaines prioritaires auxquels l’Etat est appelé à apporter des solutions. Il s’agit de l’accès à la santé, à l’appareillage et aux services de réadaptation. Notamment dans le domaine de l’éducation et de la formation avec l’institutionnalisation de l’éducation inclusive, de l’emploi et de l’insertion et enfin dans l’aménagement du cadre de vie général et l’accessibilité.

Lors de la conférence de presse, il a aussi été question de participation politique et citoyenne. Il ressort des propos du président Fall qu’après un audit des lieux de vote des dernières élections législatives, des contraintes ont été notées. Notamment en termes d’accessibilité physique des lieux de vote et à l’information. Ainsi, des recommandations fortes ont été formulées pour corriger ces disparités. Cela tourne autour de la modification de certaines dispositions du Code électoral et de la prise en compte de certaines mesures pratiques, afin de faciliter l’accès à l’exercice de leurs droits civils, civiques et politiques.

AIDA DIENE
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