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Prévalence contraceptive : Le district de Keur Massar a un taux de 18 %
Publié le mercredi 8 aout 2018  |  SEN360.SN
Keur
© Autre presse par DR
Keur Massar est l`une des 16 communes du département de Pikine
Située à l`entrée de la presqu`île du Cap-Vert, à l`est de Dakar, elle fait partie de la ville de Pikine. La commune de Keur Massar a été créée en 1996
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Si le taux de la prévalence contraceptive stagne au niveau national, le district de Keur Massar, lui, est passé de 11 % en 2016 à 18 % en 2018, malgré une dette de 100 millions de la Cmu.

Le Sénégal a fait beaucoup efforts sur l’utilisation des méthodes contraceptives. Les résultats de l’Enquête démographique de santé continue (Edsc) réalisée en 2016, révèlent que 23 % des femmes en union utilisent une méthode contraceptive moderne. La comparaison avec les résultats des enquêtes précédentes montre que la prévalence ne cesse d’augmenter. Le pays est passé de 21 % en 2015 à 23 % en 2016, soit un bond de 2 points. Toutefois, il reste un gap de 22 % à combler pour atteindre l’objectif de 45 % en 2020, selon le Plan stratégique national de la planification familiale. Le Sénégal a pris des engagements, suite au Sommet de Londres sur la planification familiale tenu le 11 juillet 2017. "Il s’agit d’atteindre un taux de 45 % de prévalence contraceptive’’.

Par ailleurs, si la prévalence reste stagnante à l’échelle nationale, ce n’est pas le cas pour le district de Keur Massar où le taux est à 18 % en 2018. Selon le médecin-chef, docteur Bouna Ndiaye, la prévalence contraceptive, avant "Yeksinaa’’, était à 11 % et maintenant, elle est à 18 %. "On a connu du succès grâce au programme "Yeksinaa’. Le système a beaucoup gagné avec cette stratégie, en amoindrissant la rupture, mais aussi en déplaçant le produit jusqu’au plus près de nos concitoyens. Il y a donc un raccourcissement des délais de prise en charge. Et cela impacte sur la vie de la personne’’, a soutenu le Dr Ndiaye.

C’est lors d’une visite organisée par la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna) en collaboration avec l’Association des journalistes en santé population et développement. A l’en croire, la rupture de certains produits a toujours été un frein à l’obtention de meilleurs résultats. Parce que, dit-il, les femmes consultées rentraient souvent sans produit, alors qu’elles ont exprimé un besoin. Ce qui a plombé, pendant longtemps, le taux de prévalence contraceptive dans le pays et dans les districts. "Avec cette stratégie, les produits sont disponibles et il n’y a plus pratiquement de besoins non satisfaits concernant la planification familiale. Cela a un impact sur la prévalence contraceptive’’, se réjouit-il.

Pour ce qui est des autres indicateurs, un gain de trois points a été enregistré sur le taux de consultation prénatale (Cpn) entre 2017 et 2018. "Si on prend les femmes qui ont fait les 4 Cpn, nous étions, en 2017, autour de 72 % et, en 2018, nous avons atteint un taux de 75 %. Au début du programme, nous étions à 68 %’’, a-t-il révélé.

La Cmu doit 100 millions au district de Keur Massar

Toutefois, il a noté certaines contraintes dans le fonctionnement du district. Il s’agit notamment de la question de la Couverture maladie universelle (Cmu). En raison du retard du remboursement de la dette de la Cmu, certains postes de santé ont du mal à honorer leur engagement vis-à-vis de la Pna. "Au district de Keur Massar, la dette de la Cmu s’élève à 100 millions pour l’ensemble des structures. Il faut savoir que c’est un district avec 16 postes de santé. Ils ont 17 mois de dette. Il reste 10 mois de l’année 2017 et 7 mois de l’année 2018’’. Avant de préciser que le district n’a pas de créance vis-à-vis de la Pna. "Nous payons la facture en attendant que les postes de santé payent. Les postes, rien que dans le district de Yeumbeul, nous doivent 9 millions. Nous sommes en train de faire la situation des autres, et c’est sûr que ça va avoisiner le même montant. On peut considérer qu’au total, c’est une vingtaine de millions que les postes doivent au district’’, précise-t-il.

Cependant, le district ne connait pas 100 % de disponibilité. Mais plutôt 75 % au cours du premier trimestre, près de 80 % au deuxième trimestre. "Pour les 20 % qui restent, ce ne sont pas des produits d’une importance vitale. Ce sont de petits consommables qu’on peut compléter à travers les firmes pharmaceutiques’’, a précisé le Dr Bouna Ndiaye. A cela s’ajoutent d’autres points faibles qui relèvent de la coordination des dates de rendez-vous pour les opérateurs.

VIVIANE DIATTA
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