La livraison de jeudi de la presse quotidienne traite de divers sujets, parmi lesquels la nomination d’un nouveau directeur général de la police nationale (DGPN).
"Qui est le nouveau patron de la police ?", affiche ainsi Le Soleil, revenant sur la nomination, comme directeur général de la police nationale, du contrôleur général de la police Ousmane Sy.
Le Soleil parle du successeur de Oumar Maal, qui s’apprête à aller à la retraite, comme d’un policier "chevronné, bardé de diplômes et de décorations, habitué aux chauds théâtres d’opérations".
Le nouveau directeur général est un quinquagénaire "doté d’une solide formation académique, qui, en trente et un an de carrière, s’est surtout signalé comme un vrai homme de terrain", ajoute le même journal.
Ousmane Sy est "un homme du sérail", selon L’Observateur. Ce natif de Saint-Louis, la capitale nord du Sénégal, sorti du Prytanée militaire, est de la 23e promotion de l’Ecole nationale de police. "Il a gravi tous les échelons", souligne le journal Le Quotidien.
Vu le profil de Ousmane Sy, premier directeur général adjoint à être promu directeur général de la police nationale, selon L’As, ’’c’est un choix qui coule de source’’.
A côté de ce sujet, plusieurs journaux privilégient les thématiques politiques, à l’image de Walfquotidien qui parle d’une "guerre" entre l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et l’actuel chef du gouvernement sénégalais Mahammed Boun Abdallah Dionne.
L’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), formation de M. Mbaye, actuellement dans l’opposition, "a déclenché une salve de roquettes contre le chef du gouvernement", rapporte le journal, selon lequel la cellule de communication, les cadres et les jeunes du parti de l’ancien Premier ministre "ont sévèrement recadré Mahammed Dionne".
"Abdoul Mbaye et ses hommes répondent ainsi au chef du gouvernement" actuel, qui a laissé entendre dans une de ses dernières déclarations, que M. Mbaye, premier chef de gouvernement de l’actuel régime, serait à l’origine de la pénurie d’eau actuellement notée à Dakar notamment, explique Walfquotidien.
De toutes les manières, l’opposition "ne lâche pas Macky Sall". "Entre des visites aux khalifes de Tivaouane, Gounass et Kaolack et des rencontres avec certaines représentations diplomatiques, l’opposition poursuit sa dynamique de vilipender Macky Sall et son régime", écrit Tribune.
Cela dit, on peut penser que le pouvoir n’a pas de souci à se faire, au regard du soutien qu’il continue de recevoir de certains libéraux, parmi lesquels Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne Fada ou autres Abdou Khafor Touré.
Mais il semblerait que "pas grand-chose" ne peut être attendu de ces soutiens, électoralement s’entend, si l’on en croit le politologue Yoro Dia, interrogé à ce sujet par le quotidien L’Observateur, qui titre : "Macky et ses colosses aux pieds d’argile".
Charles Biagui, enseignant-chercheur en sciences politiques, est dans la même analyse et se veut même un peu plus impitoyable que M. Dia. "Ces gens traduisent le clientélisme politique sénégalais", dit-il à L’Observateur.
"Que valent ces anciens responsables du PDS ?", qui ont décidé de s’investir auprès du président Sall pour sa réélection en 2019. Peuvent-ils apporter quelque chose au président Macky Sall ?", se demande le même journal.
De même, le soutien du Parti socialiste à la candidature de Macky Sall en 2019 se présente-t-il comme une décision "à plusieurs enjeux", souligne Sud Quotidien. "Ce choix des verts de Colobane met fin à une longue rivalité sur la scène politique sénégalaise entre l’Alliance pour la République (APR et le PS, qui a commencé depuis 2009", analyse le journal.
Une diversité d’autres sujets intéresse les journaux, Le Témoin quotidien par exemple annonçant que l’Etat ’’annule la double TVA’’ sur les hydrocarbures, à l’importation et à la distribution, dans le but de ’’mettre fin à la pénurie artificielle’’ prévalant dans ce secteur.
Selon le journal Le Quotidien, l’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS) pense que ’’l’envoi systématique des usagers des stupéfiants doit être revu’’. Le journal signale que dans ’’plusieurs pays’’, ces derniers ’’ne sont pas envoyés en prison parce que considérés comme des malades’’.
L’As, pour sa part, signale que les plages se trouvent ’’sous haute surveillance’’, après la mort de 40 personnes par noyade en l’espace d’un mois.