Dakar (Sénégal) – Le président de la Conférence des établissements privés d’enseignement supérieur du Sénégal (CEPES), Mamadou Gningue, a appelé, mardi à Dakar, l’Etat du Sénégal à payer la dette cumulée (2016-2017 et 2017-2018) de plus de 16 milliards de F CFA due aux établissements privés d’enseignement supérieur (EPES) pour leur permettre d'accueillir de nouveaux étudiants.
S’exprimant à l’occasion d’une conférence de presse, M. Gningue a fustigé « l’absence de volonté » des autorités quand ont sait que ces dernières n’ont pas, sur la dette de plus de 16 milliards, libéré les trois milliards qu’elles avaient prévu de payer via la loi de finances rectificatives.
Partant de là, M. Gningue a appelé les autres organisations regroupant des établissements privés d’enseignement supérieur à une concertation pour la prise en charge de la question des impayés « qui met en péril les exploitations et compromet la rentrée 2018/2019 ».
Toutefois, le président du groupe ITECOM (Institut technique de commerce) a tenu à rassurer les parents des étudiants en affirmant que « (…) la CEPES s’engage à terminer les examens, donner les résultats et délivrer les diplômes et attestations s’il y a lieu pour les fins de cycles ».
Par ailleurs, il a informé que la CEPES continuera à assurer les enseignements jusqu’en octobre 2018 pour les bacheliers de 2017 et les masters en vue de respecter les volumes horaires, « bien qu’aucune avance n’ait été faite par l’Etat ».
Les étudiants peuvent ainsi continuer leurs études, du moins jusqu’au mois d’octobre, et ils ne seront pas sous la menace d’une expulsion comme ce fut le cas il y a quelques mois.