Dakar – Le coordonnateur du Programme régional de réduction des risques VIH, Tuberculose et les Co-morbidité, hépatite C et B chez les consommateurs de drogue en Afrique de l’Ouest, (PARECO) a magnifié lundi ‘’la bonne collaboration’’ avec les forces de sécurité dans la mise en oeuvre dudit programme.
‘’Nous avons pu faire 2 médiations, et 6 consommateurs et usagers de drogue ont pu être libérés et référés au Centre de prise en charge des addictions de Dakar (CPIAD)’’, a dit le coordonnateur du PARECO, Alioune Badara Sow.
Il s’exprimait en marge d’une formation de l’équipe du modèle innovant de coopération avec les forces de sécurité du PMO AJD/PASTEEF, et de sensibilisation des forces de sécurité, organisée par l’Alliance nationale des communautés pour la santé (ANCS).
’’Il ne s’agit pas d’encourager les gens à consommer de la drogue, mais plutôt une façon de soumettre les usagers de drogue injectable au programme Méthadone déroulé par le CPIAD’’, a t-il expliqué.
’’Il y a un programme dénommé métadone au CPIAD pour ceux qui consomment l’héroine. Si on prend des gens dans la rue et qu’on nous les amène, on les remet au CPIAD afin d’être insérés dans la file active’’, a-t-il dit.
’’C’est ce programme METHADONE qui les permet d’arrêter de consommer de l’héroïne’’, a pour sa part soutenu le coordonnateur de l’Association des jeunes pour le développement/Pastef (AJD/Pastef), Ousmane Sène.
Le modèle innovant dont l’ANCS est le principal récipiendaire, est tiré de son programme de réduction des risques, de co-morbidité et de promotion des droits humains auprès des consommateurs de drogue injectables, a t-il expliqué.
’’Dans l’équipe modèle, fait-il noter, il y a des médiateurs sociaux, des assistants sociaux, ainsi que des médiateurs pairs qui sont d’anciens consommateurs de drogues injectables’’.
Cette formation initiale va durer 12 jours, avec l’équipe modèle innovant. Le troisième jour sera dédié aux forces de sécurité, dans un souci de mieux harmoniser les interventions.
’’Nous sommes dans le domaine de la santé publique et nous aurons à sillonner l’espace public, tandis que la police fait des interventions dans l’espace public, donc ce serait très bien qu’on puisse mieux définir nos axes de collaboration’’, a analysé M. Sène.
‘’A l’heure actuelle, ajoute-t-il, nous avons pu faire éviter la prison à des usagers et consommateurs de drogue qui sont des patients au CPIAD et nous avons fait des médiations au niveau de la police en leur expliquant l’utilité de nos actions vis-à-vis de ces consommateurs qui sont nos patients’’.