Le Président de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad Ahmad, a qualifié de « maigre » et d’inquiétant » la participation des cinq représentants de l’Afrique (Egypte, Maroc, Tunisie, Sénégal et Nigeria) à la Coupe du Monde de Russie 2018 où aucune équipe africaine n’est parvenue à se qualifier au 2ème tour.
« C’est un bilan maigre et inquiétant. Aucun n’est parvenu à passer le 2ème tour », a regretté le patron de la CAF lors de la conférence d’évaluation de la participation des pays africains à la Coupe du monde 2018, qui se tient les 21 et 22 juillet à Rabat.
Pour lui, l’Afrique qui participe officiellement au Mondial depuis 1970 n’a jamais gagné cette prestigieuse Coupe. « Nous n’avons jamais dépassé au mieux le stade des quart de finale. Jamais un joueur africain n’y a été consacré N°1 Mondial », a-t-il relevé, ajoutant que lors du mondial russe les cinq représentants de l’Afrique n’ont inscrit, en 15 matches, que 15 buts seulement et un but contre son camp et ont encaissé la bagatelle de 26 buts.
« Sur les 15 matches, les 5 africains ont gagné 3 matches, fait deux nuls et perdu 10 fois !», a-t-il déploré, interrogeant sur les raisons derrière cette "déroute", sachant que « les joueurs africains garnissent les clubs les plus prestigieux de la terre. Pourtant notre continent est perçu comme un réservoir universel de talents. Pourtant nous disposons d’un public que la terre entière nous envie ».
« Que manque-t-il exactement à nos représentants pour rivaliser d’ardeur, de talent et d’efficacité avec les meilleurs du monde ? S’agit-il de dysfonctionnements dans la préparation ? De gestion ou de management des effectifs ?, s’est-il demandé.
Pour Ahmad Ahmad, « l’heure est à la remise immédiate au travail. Nous devons inspirer de nouvelles actions, nous devons faire preuve d’imagination pour conférer un niveau plus élevé, plus fort, plus studieux, plus efficace, plus porteur de résultats crédibles ».
Le football africain doit s’affirmer sur la scène mondiale avec de vrais résultats. Et pourquoi pas des exploits. Il doit refléter à la fois la noblesse et le talent mais surtout des résultats forts et convaincants, a-t-il soutenu, estimant que la recette pour y parvenir n’est autre qu’ « une mise au travail immédiate, je le répète, et un développement rationnel depuis la base jusqu’au haut niveau ».
Dans ce dispositif d’évolution, l’engagement de la CAF sera total, sans aucune retenue, a-t-il assuré devant les dirigeants et entraîneurs des équipes africaines ayant pris part au récent Mondial en Russie ainsi qu’un parterre de personnalités sportives et de joueurs africains internationaux.